Octave Mirbeau Un puissant et probe écrivain, un esprit hanté par des rêves grandioses et des visions superbes, un de ceux, très rares, en qui se confiait notre espoir, Jean Lombard, l’auteur de l’Agonie et de Byzance , est mort.
Jules Bois C’est le rêve de l’amour, éclos d’un cœur aux délicatesses féminines, que M.
. — Rêves et pensées (1881). — La Nature et l’Âme (1887). — Lamartine (1889). — Regards intimes (1895).
Il y avait des nuits où il rêvait ; écoutons un de ses rêves : « 15 juin. — Strange dream ! […] Cette fois il sut se détourner à temps et alterner dans le mode de sa sensibilité : Je me mis à la considérer (la nature) encore plus attentivement que de coutume, et par degrés la fermentation s’adoucit ; car il sortait des champs, des flots, des bois, une vertu suave et bienfaisante qui me pénétrait et tournait tous mes transports en rêves mélancoliques. […] Rien n’est puissant comme ce rêve de quelques pages ; rien n’est plus accompli et plus classique d’exécution.
Les premiers rêves, les premières ardeurs, les premières peines (car elle en eut) de cette noble fille se dérobent à nous : il y a des choses qu’elle ne dit jamais qu’à Dieu ou à son confesseur. […] Et je prends ma quenouille, ou un livre, ou une casserole, ou je caresse Wolf ou Trilby. » Voilà le vrai ; elle est ménagère, elle sait être pratique, et elle nous dira son vœu le plus humble, son rêve d’Horace, de Jean-Jacques ou de La Fontaine : « Mon ami (c’est toujours à son frère qu’elle parle), quand je ne pense pas le faire plaisir ou t’être utile, je ne dis rien ; je prends ma quenouille, et au lieu de la femme du xviie siècle, je suis la simple fille des champs, et cela me fait plaisir, me distrait, me détend l’âme. […] et moi là, avec je ne sais qui, car je ne voudrais pas un paysan tel que les nôtres, qui sont rustres et battent leurs femmes… » Elle n’achève pas, mais la nature a parlé, et il se retrouve là encore, au fond de ce jeu et de ce rêve d’idylle, un mari… pas trop brutal… et des enfants.