S’il dicte des règles de poësie, on voit que personne n’est plus en droit que lui d’en donner, qu’il joint le précepte à l’exemple.
La règle générale est indubitablement que lorsqu’un ouvrage d’imagination a réussi, on ne doit pas le refondre. Nous ne pouvons en ce moment nous rappeler un seul exemple où cette règle ait été transgressée avec un heureux effet, excepté l’exemple de la Boucle de cheveux. […] Les ministres donnèrent, dit-il, le commandement à lord Galway, vétéran expérimenté, qui était dans la guerre ce que les docteurs de Molière étaient en médecine, qui trouvait beaucoup plus honorable d’échouer en suivant les règles que de réussir par des innovations, et qui aurait été très-honteux de lui-même s’il avait pris Montjouy par les moyens singuliers que Peterborough employa. […] La persécution continue à être la règle générale ; la tolérance est l’exception. […] Mais la vertu elle-même contribue à la chute de celui qui croit pouvoir, en violant quelque règle morale importante, rendre un grand service à une Église, à un État, à l’humanité.
La discussion sur la tragédie, y compris la règle des trois unités (ce qui est peut-être de trop), a tenu une grande place aussi dans les paroles du directeur.
Elle est soumise aux mêmes règles, aux unités de temps, de lieu, d’action, d’intérêt, de dessein.
Qu’on sorte de la règle ou non, peu m’importe, pourvu que l’on soit un héros comme Shelley ou Byron dont je mets la vie véritablement épique infiniment au-dessus de la vie moyennement dramatique des nombreux Romney qu’on rencontre dans les pays anglo-saxons. […] Puisque, dans la pensée intime de ses fidèles, cette esthétique est la connaissance de quelque chose de « tout fait », on conçoit que ses règles essentielles soient très peu variables, et puissent porter seulement sur des détails, non sur l’essentiel. Autrement on ne comprendrait pas pourquoi ils demandent la fixité des règles. […] Pierre de Bouchaud, dans une brochure documentée, d’une érudition sûre et discrète, indiquait les tempéraments qui lui semblaient devoir être apportés à certaines règles de la poésie française. […] J’admets donc que l’on respecte les règles traditionnelles du vers ordinaire, et je trouve que les arguments des partisans de son intégrité, en particulier ceux de M.