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541. (1912) Le vers libre pp. 5-41

Mais la question n’était pas là ; ces beaux talents étaient isolés dans une masse turbulente et grise. […] Si l’on ne s’explique plus devant des Claude Monet ou des Renoir les rafales de rire des anciennes expositions d’impressionnistes, encore moins peut-on s’imaginer comment en 1875 des personnes amoureuses de musique se dirigeaient vers le Châtelet avec des sifflets quand on y devait donner la Danse macabre, comment Carmen échoua, comment jadis des hommes d’intelligence pratique réelle eurent horreur d’Hernani, comment Baudelaire scandalisa, comment Flaubert froissa ; et je ne cite que des nouveautés où l’élément d’art était le seul en question, admettant que le naturalisme fut d’abord discuté simplement au nom de la morale, et que le patriotisme seul amena les Parisiens à manifester contre Lohengrin… En tout cas, le jour de Tannhauser ils n’avaient encore d’autres raisons que l’horreur du nouveau. […] J’entre donc dans le détail théorique et pour ce faire je vous citerai ce que je publiais sur la question en 1888 dans la Revue Indépendante 1 : « Il faut bien admettre que, ainsi des mœurs et des modes, les formes poétiques se développent et meurent, qu’elles évoluent d’une liberté initiale à un dessèchement, puis à une inutile virtuosité ; et qu’alors elles disparaissent devant l’effort des nouveaux lettrés préoccupés, ceux-ci, d’une pensée plus complexe, par conséquent plus difficile à rendre au moyen de formules d’avance circonscrites et fermées. […] La question de césure, chez les maîtres de la poésie classique, ne se pose même pas2.

542. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

Si l’on fait cette question à des philosophes officiels, ils répondront qu’il a réussi parce qu’il est vrai. […] Ainsi accaparé, il a supprimé la philosophie philosophique, laissant entières les objections anciennes, répétant les démonstrations anciennes, effaçant les questions de science, réduisant la science à une machine oratoire d’éducation et de gouvernement. […] Jouffroy parmi les monades de M. de Biran, l’a conduit à considérer les facultés comme des choses réelles, véritables objets de la psychologie ; à emprisonner la psychologie dans une question de mots scolastique et oiseuse ; à exprimer les faits par des notations vagues, inexactes en elles-mêmes et grosses d’erreurs. […] Les drames et les romans devinrent des manuels de science ; on représenta, par des personnages, des moments de l’humanité, des époques de l’histoire, des réformes de politique, des thèses de législation pénale, « des questions d’organisation politique et sociale. » Nul poète ne daigna être simplement poète.

543. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

— Mais la question ne saurait se poser avec cette simplicité. […] La « question du pin » apparaît dès lors comme assez oiseuse. […] Il soulève des questions que j’essaierai de traiter dans une autre étude. […] Mais voici que deux témoignages récemment signalés placent la question sur un nouveau terrain. […] La question est fort obscure, et il faudrait, pour la résoudre, des éléments qui nous font défaut.

544. (1925) Comment on devient écrivain

C’est une question à débattre. […] Et maintenant une question se pose, une question très discutée et qui a son importance. […] », la question est jugée : vous n’êtes pas né pour le roman.‌ […] C’est une question de talent.‌ […] C’est une autre question.

545. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

C’est pour répondre à cette question qu’a été écrit le livre qu’on va lire. […] Grandes questions qui se présentent au seuil même de la morale, et dont toute la morale dépend. […] et entend-elle toujours retentir à son oreille la terrible question d’Hamlet : Au-delà qu’y a-t-il ? […] Ces questions viendront en leur lieu. […] Mais ce n’est point là qu’est la question.

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