/ 2476
689. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198

Vauvenargues est un esprit distingué, réfléchi, délicat, plus élevé certainement que les hommes de son temps, parce qu’il vécut à l’écart d’eux ; mais entre ces qualités et celles que lui donnait Voltaire, il y avait l’imagination et le caprice de cet esprit de vif-argent et de feu grégeois. […] C’est la moralité du gentilhomme, de l’homme de qualité, élevé probablement par une mère chrétienne, qui a gardé en lui la première impression des leçons de sa mère, ce qui l’a empêché, dans un siècle de philosophie et malgré les entortillantes flatteries de Voltaire, d’être nettement un philosophe.

690. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »

Vauvenargues est un esprit distingué, réfléchi, délicat, plus élevé certainement que les hommes de son temps, parce qu’il vécut à l’écart d’eux, mais entre ces qualités et celles que lui donnait Voltaire, il y avait l’imagination et le caprice de cet esprit de vif-argent et de feu grégeois. […] C’est la moralité du gentilhomme, de l’homme de qualité, élevé probablement par une mère chrétienne, qui a gardé en lui la première impression des leçons de sa mère, ce qui l’a empêché, dans un siècle de philosophie et malgré les entortillantes flatteries de Voltaire, d’être nettement un philosophe.

691. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « A. Dumas. La Question du Divorce » pp. 377-390

IV Si ce qu’il a fait avait été du moins un beau livre, si la discussion à laquelle il s’était livré avait, à défaut de vérité sur le fond, montré les qualités d’un esprit fécond et vigoureux, je l’aurais signalé, malgré mon désespoir historique, parce que je parle ici littérature. […] Dumas, qui n’a cependant, comme auteur dramatique, ni comique, ni verve, ni feu, ni abondance, ni aucune des qualités de tempérament de son père, a trouvé le moyen de se faire préférer à son père, si desséché dans la personne de son fils, mais cette sécheresse a suffi.

692. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gustave D’Alaux »

Eunuque spirituel, même quand il semble posséder le plus de qualités cérébrales, ayant les vaines rages de l’eunuque, le nègre appartient-il à une de ces races déchues comme il en est plusieurs dans la grande famille humaine, et que la Bible, ce livre de toute vérité, a désignées comme devant servir les autres et porter les fardeaux à leur place, ainsi qu’elle s’exprime dans son style imagé et réel ? […] Cherchant à s’appuyer sur des explications plus vulgaires, Gustave d’Alaux parle d’imitation intelligente ; mais l’imitation du nègre, comme celle des enfants et des domestiques, est beaucoup plus l’imitation des défauts que des qualités de leurs supérieurs et de leurs maîtres, et la vie tout entière de Soulouque, qui avorte même à parodier Napoléon, est la preuve sans réplique de cette imitation aveugle, grotesque et fatale !

693. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Janin » pp. 159-171

Le voilà, vivant, brillant, éblouissant de toutes couleurs et de toutes pièces, plus jeune que jamais, c’est-à-dire ayant toutes les qualités de son talent, car le talent de M.  […] Il a bien toutes les qualités de l’esprit, de la langue, du style de Diderot ; mais il les a exaltées, idéalisées, transcendantes… Par là, il est encore plus grand que son origine, car, je l’ai dit, il vient en ligne droite de Diderot ; seulement il a allumé un peu plus la physionomie déjà passionnée de son père.

/ 2476