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1573. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299

Agathon mit sur le théâtre des sujets de pure invention : l’art alors fut perdu. […] La langue parlée est donc plus pure et plus réservée en toutes choses que la langue écrite, à cause de l’intensité du sentiment social lui-même, qui est comme la source et l’occasion de tous les autres.

1574. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Il a recueilli des affectations d’une heure, qui ont parfois rayé ce marbre pur, comme une pluie qui passe, mais le fond de cette âme qui, en générosité, valait celle d’Alexandre, il ne l’a pas vu ! […] pour accuser d’avarice le Byron qui a donné à pur don ses lettres et ses Mémoires à Thomas Moore, et les restes de sa fortune, les dernières gouttes du sang de sa fortune comme les dernières gouttes du sang de ses veines, à la cause des Grecs.

1575. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Philarète Chasles, qui n’avait pas, comme Jules Janin, dans sa spécialité, la jambe des danseuses et la douce liberté du feuilleton ; Philarète Chasles, qui était un pur littérateur de la troisième page, au nom à moitié grec, bonne fortune pour un professeur de littérature païenne, avait le mérite de détonner parmi les sérieux de l’endroit qui y écrivaient des Variétés invariables. […] Trop professeur, trop rédacteur des Débats pour donner, comme Le Siècle, dans la bourde légendaire sur Galilée, sur sa persécution, son cachot noir, sa torture, sa rétractation à genoux avec le Pur si muove !

1576. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

Pommier a détaillés avec une opulence et un fini qui semblent avoir épuisé les ressources et les combinaisons des démons eux-mêmes, ce qui frappe, ce n’est plus l’invention, ce n’est plus même ce dessin, si pur et si net sur son fond de flamme, des souffrances horribles des damnés, c’est le sentiment qui circule à travers ces formes étranges et ces épouvantements matériels ! […] Amédée Pommier, cet artiste acharné qui n’a pas besoin de l’impulsion des autres, à des effets nouveaux et à des tentatives nouvelles, nous lui conseillons plutôt, maintenant qu’il a prouvé qu’il pouvait être un grand maître dans l’art des vers pour les vers, de remonter de cette poésie de l’expression pure vers la poésie plus mâle de la pensée et de préférer désormais aux difficultés, cherchées pour les vaincre, du rythme, les inspirations victorieuses des sentiments auxquels il est impossible de résister !

1577. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

« Pure d’un servile hommage et de lâches insultes, elle se réveille maintenant, émue à la soudaine extinction de cette grande lumière ; et elle déploie devant l’urne funèbre les strophes d’un chant qui peut-être ne mourra pas. […] Laisse-moi regarder ton éclatante lumière ; et que mon âme, saisie d’un pur enthousiasme, soit digne de te contempler !

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