Encore moins je prétends que parmi les meilleurs tous se rendent compte de leur inspiration propre et de la source qui nourrit leur dévouement.
. — Cette foi nouvelle hésitait encore, étonnée de sa propre hardiesse, lorsque je vous connus, cher ami Bédier ; notre longue promenade d’avril 1904, dans le jardin du Palais-Royal, et de là au Panthéon, m’est inoubliable ; votre confiance, votre amitié me révélaient enfin le Paris entrevu dans les livres, ce Paris dont je dis ailleurs, en des mots d’amour, qu’il est la ville du livre lumineux et du pavé sanglant, d’où l’idée prend son essor vers l’humanité.
« Quand nous raisonnons sur nos propres actes, nous avons un guide certain, parce que nous avons conscience de ce que nous pensons et de ce que nous sentons. […] Il est évident que chaque genre a ses conditions propres d’existence. […] Un grand romancier est, de nos jours, celui qui a le sens du réel et qui exprime avec originalité la nature, en la faisant vivante de sa vie propre. […] Hennique me paraît apporter ce don de création qui fait vivre un personnage, qui le place dans son air propre, lui donne le geste naturel et la voix juste. […] Le vice d’en haut n’est pas plus propre, s’il est mieux mis, et s’il ferme les portes pour raffiner, en inventant des monstruosités dans sa débauche secrète et savante.
Sûr alors de leur félicité, il songea à son propre salut et se pendit. […] Il ne considéra jamais son propre intérêt. […] Zola parle pour son propre compte, il est bien lourd et bien mou. […] Il n’y a pas qu’un langage propre à une époque. Il y a un langage propre à chaque écrivain de génie.
C’est le propre des légendes de n’appartenir à personne en particulier et d’être à tout le monde. […] Il a tenu sous notre propre dictée le registre de nos faiblesses. […] On en douterait, si l’on n’avait pas à cet égard son propre témoignage. […] Il est heureux ; il est immortel s’il a conçu sa propre immortalité. […] C’est bien peu de chose que la vie réduite à nos propres expériences.