Après avoir composé le meilleur Livre que nous ayons sur les principes de l’Art dramatique, il prouva par sa Tragédie de Zénobie, que ce n’est pas tout d’être instruit, qu’il faut encore avoir le talent de réduire les instructions en pratique. […] Le choix du sujet, par exemple, la contexture du plan, l’art de préparer les incidens, de nouer & de dénouer l’intrigue, la nécessité de soutenir l’action, la disposition des actes, la coupe & la liaison des scènes, & cent autres particularités sur lesquelles les Anciens ne sont entrés dans presque aucun détail, sont présentés chez lui avec une clarté de principes & une sûreté de goût, qui le mettent bien au dessus de tous ceux qui se sont exercés à écrire sur la Théorie & la Pratique du Théatre.
La vie de Regnard a été totalement opposée à ce principe. […] Il n'est pas possible qu'ils se dissimulent leurs méprises, à la vue de l'oubli où sont tombées & où tombent tous les jours quantité de Pieces, applaudies d'abord avec enthousiasme, & rejetées ensuite avec dégoût : tant la réflexion & le retour des vrais principes sont ennemis des Productions contraires à la raison & au bon goût !
Il y a une manie des philologues qui est un peu divertissante, mais qui part du meilleur sentiment du monde et dont nous devons avoir et conserver comme le principe, comme la racine. […] Lire lentement, c’est le premier principe et qui s’applique absolument à toute lecture.
… Pour juger, il faut être un homme, — il faut avoir des principes, une morale, un bâton de longueur pour prendre la hauteur des choses, et M. […] c’est qu’ayant posé lui-même le principe d’anarchie dont il doit mourir, il soit logiquement lâche devant ce principe qu’il a posé. […] Au milieu des lanternes et des horribles pendaisons sommaires si multipliées dans son histoire, il pose résolument le principe : « qu’il vaut mieux faire tuer cent citoyens honnêtes que de laisser pendre un coupable non jugé ». […] Taine, ce citateur infatigable et inexorable, s’y dégage d’elle-même, évidente et absolue, contre le plus puissant, le plus accepté des principes de cette France contemporaine avec laquelle, par son livre, il a si courageusement et si stoïquement rompu. […] Elle en épouvante, et elle avertit le présent de l’avenir qui le menace… Tout le temps, en effet, que les principes révolutionnaires tiendront dans la tête de la France contemporaine la place qu’ils y tiennent, tout le temps qu’elle se réclamera avec orgueil de ses Origines, il y aura des Jacobins… et ce que M.
De ce qu’on s’arrête, à un certain moment, dans les conséquences que de plus avancés ou de plus aventureux que nous prétendent tirer d’un principe, il ne s’ensuit pas qu’on renonce à ce principe et qu’on le répudie. Ce n’est pas à des hommes politiques qui, tous les jours, appliquent cette manière de voir aux principes de 89, qu’il est besoin de démontrer cette vérité : de ce qu’on ne va pas aussi loin que tout le monde, et de ce que même, à un moment, on recule un peu, il ne s’ensuit pas qu’on se convertisse ni qu’on renonce à tout. Mais les principes littéraires sont chose légère, dira-t-on, et ils n’ont pas le sérieux que comportent seules les matières d’intérêt politique et social.