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2145. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

Bref, ce qu’on trouve dans le Fils de Giboyer, comme dans l’Éducation sentimentale, c’est, pour ainsi parler, la confrontation effarée, hypocrite et renégate de la bourgeoisie riche avec les principes de Quatre-vingt-neuf, dans l’instant où ces principes commençaient à développer des conséquences qu’elle n’avait point prévues. […] Notez, au surplus, que la pierre du foyer fut le plus antique fondement de la morale humaine ; et que, historiquement, le devoir violé par Constantin est le principe et l’origine du devoir plus général qu’il s’est cru obligé, malgré tout, d’accomplir. […] Il veut, dis-je, tuer l’amant par le même principe d’égoïsme et de « muflerie » qui lui a fait autrefois séduire et lâcher sa première fiancée, puis délaisser sa femme.

2146. (1910) Propos de théâtre. Cinquième série

Personne n’a mieux su ce que c’est, et n’a mieux montré par une série d’actes dérivant tous du même principe, ce que c’est qu’un ambitieux, un mégalomane, un jaloux, un amoureux, un homme à idée fixe, un hâbleur, un politicien retors… la liste remplirait mon feuilleton tout entier. […] Ceci est bien d’accord avec nos principes. […] Kant s’avance davantage et trouve très ingénieusement et aussi avec toutes les précautions très nécessaires, par quoi la pensée reste juste, un élément de moralité et un principe de moralisation dans la moquerie. […] Toutefois cette disposition à vouloir paraître meilleur qu’on est n’a qu’une utilité provisoire ; elle sert à dépouiller l’homme de sa rudesse et à lui faire prendre d’abord l’apparence du bien qu’il connaît ; mais une fois que les véritables principes sont développés et qu’ils sont entrés dans l’esprit, alors cette fausseté doit être peu à peu combattue avec force ; car autrement elle corromprait le cœur et étoufferait les bons sentiments sous une belle, mais trompeuse enveloppe. » Or le fléau de l’hypocrisie, quel peut-il être, si ce n’est la raillerie, la moquerie, la comédie ? […] Cette action suit le principe qui nous a toujours paru le seul vrai, le seul utile dans l’art dramatique ; c’est-à-dire que l’intérêt naît… d’une suite de modifications dans les idées des personnages, dans leur affection, dans leur être moral en un mot.

2147. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Ce n’est pas tout : il lui faut mettre son existence d’accord avec ses nouveaux principes, choquer et bouleverser la morale conventionnelle, abandonner toutes ses habitudes qu’il considère maintenant comme une rouille de préjugés néfastes. […] Nette et concise, elle établit les rapports réciproques des trois éléments qui joignent les esprits et les mœurs : le principe fédératif gaulois, le principe unitaire romain et le principe libéral germain : Les trois alternent ou se mêlent ; par leurs jeux, leurs détentes ou leur silence, ils donnent à l’histoire de France un aspect vivant et dramatique où l’œil s’arrête rarement sur des périodes de calme et de bonheur dans le repos.

2148. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Avant d’en dire le bien que je pense, je m’arrête en me souvenant que je parle du livre d’un collaborateur, et je ne voudrais pas qu’il fût dit que j’ai manqué trop franchement aux grands principes de la Société des gens de lettres, dont le premier article est ainsi conçu : « Éreintons-nous les uns les autres. » III. […] Retirée à Étiolles avec le « cher grand poète », elle lui consacre si bien sa vie que l’enfant n’y a plus sa place et qu’un beau matin, d’Argenton et ses amis, au nom des grands principes, en font un ouvrier forgeron ; on l’expédie à Indret, cette terrible ville de fer, de feu, de charbon, d’où partent toutes les grandes machines à vapeur de la France. […] J’abjure mes vanités païennes, mes principes de sultan, je renie Mahomet ! […] Son naturel vaut mieux que ses principes.

2149. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Il y a d’abord Richardson, l’imprimeur puritain, avec son chevalier Grandisson, personnage à principes, modèle accompli du gentilhomme chrétien, professeur de décorum et de morale, et qui par-dessus le marché a de l’âme.

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