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18. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »

Un édit ordonna d’adorer le prince. […] Dès qu’il s’agissait du prince, le peintre, le sculpteur, l’architecte, faisaient un dieu : l’orateur ou le poète qui n’eût fait qu’un homme, eût paru faible ou coupable. […] Pour bien juger et des discours et de l’orateur, il est bon de se rappeler que Maximien, d’abord paysan, ensuite simple soldat, quand il fut prince voulut avoir un nom, et prit celui d’Hercule. […] Le troisième, dont on ne connaît pas l’auteur, est curieux, surtout par la manière dont on y traite l’abdication de ce prince, et son retour à l’empire. […] Comment un prince n’était-il pas révolté de ces lâches mensonges ?

19. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »

Panégyrique de ce prince. […] Rome païenne en fit un Dieu, Rome chrétienne en fit un saint ; il était le bienfaiteur de l’une, il était pour l’autre un homme tout-puissant et un prince qui avait eu de grands succès. […] C’est la première fois sans doute qu’un orateur romain a donné des leçons de lâcheté à un prince. […] Et si l’on n’a l’âme tout à fait dénaturée ou par le despotisme, ou par la servitude, peut-on, en lisant de pareils éloges, ne point maudire jamais et l’orateur qui les a donnés, et le prince qui les a soufferts ? […] Avant Constantin, Alexandre et vingt autres princes en avaient fait autant.

20. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Malgré la légitimation des petits princes, on ne les montrait point encore. […] être obligée de recevoir comme princes de la maison royale les fruits des infidélités du roi ! […] Le 8 janvier, madame de Sévigné écrivait : « On ne voit point encore les nouveaux princes. […] Il fait le même temps que nous avons eu dans la route, c’est-à-dire le plus beau du monde, le prince est assez gai. […] Les princes sont toujours malades.

21. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63

Le maréchal Marmont y était invité ; il fut prévenu que le jeune prince désirait y causer avec lui. […] Les réflexions du jeune prince se mêlaient sans cesse à celles du maréchal et souvent les résumaient d’une manière heureuse. […] Quand ce cours de trois mois fut terminé, le maréchal annonça qu’il n’aurait plus l’honneur de voir aussi régulièrement le prince ; celui-ci lui fit promettre pourtant de revenir aussi souvent qu’il le pourrait. […] Le maréchal continua de voir le jeune prince de temps en temps ; il lui donnait de bons conseils : le jeune prince, en plus d’un point, les aurait devancés. […] Marmont apprécie ce prince remarquable avec équité, avec une haute estime exempte de flatterie ; son administration y est jugée, critiquée même, et louée seulement là où il le faut.

22. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

Il s’est rencontré des princes d’une nullité incontestable, même aux yeux de l’observateur le plus respectueux. […] Mais ce doit être aussi une chose bien désagréable d’être prince. […] Presque partout il gêne ou est gêné  Un prince ne peut, à vingt ans, publier des vers. […] Oui, cela est triste d’être prince. […] J’ai lu, pour ma part, avec une sorte d’admiration mêlée de pitié ce récit de l’éducation d’un prince.

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