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13. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »

Le jeune prince qu’il s’agissait d’élever n’était pas une nature ordinaire ; mais ce n’était pas non plus une de ces natures heureuses qui n’ont besoin que d’être préservées contre le dehors et qui croissent et prospèrent d’elles-mêmes. […] Ce qui est certain, c’est que lorsque Fénelon reçut entre les mains, pour l’élever, ce jeune prince âgé de sept ans, il en fut effrayé à première vue. […] Quand on n’aurait point Saint-Simon avec son terrible pinceau, on pourrait, rien que par le témoignage de Fénelon, soupçonner quelque chose du naturel équivoque et menaçant du jeune prince. […] Un grand prince, de nos jours, est allé choisir par goût et a traduit l’Idéal de Schiller, le poète magnanime. […] C’est précisément le trait noté par Saint-Simon, dans ce portrait précédent qui nous montre le prince habile, jusque dans sa colère, à apercevoir le faible d’un raisonnement… Tout cela concorde.

14. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »

Le prince, là-dessus, demanda au ministre de la guerre la croix de Saint-Louis pour dédommager son jeune protégé de cette déconvenue matrimoniale. […] Il avait pour adversaires les premiers lieutenants de Frédéric, le duc Ferdinand de Brunswick, et son neveu le prince héréditaire, un héros dans toute l’ardeur de la jeunesse. […] Mais le prince fit dans cette dernière position, et sur une échelle resserrée, les mêmes fautes qu’il avait commises dans l’ensemble. […] Jules Cousin, et qui témoigne en effet de la bonté du prince. […] Mr le comte de Clermont, qui se publia à Paris l’année de la mort du prince.

15. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »

Jugement sur ce prince. […] On avait défendu à ce jeune prince de le voir, et il se faisait apporter en secret tous ses discours, qu’il achetait à prix d’or. […] Il paraît que Libanius n’eut que l’ambition des lettres et de cette espèce de gloire qui est indépendante de la fortune et des princes. […] Les princes et tous ceux qui, sans être princes, ont ou croient avoir quelque supériorité sur les autres, sont sujets à porter le despotisme jusque dans l’amitié ; ils exigent beaucoup et donnent peu. […] Il s’égara dans la religion, voyons du moins ce qu’il fut comme prince ; en détestant son crime, discutons ses vertus : l’aveu que nous en ferons ne peut nous rendre complices de ses erreurs.

16. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XI. Des éloges funèbres sous les empereurs, et de quelques éloges de particuliers. »

Auguste qui, pendant une partie de sa vie, fut le plus vil des meurtriers, et pendant l’autre, le plus politique des princes, eut, comme presque tous les Romains célèbres de ce temps, le mérite de l’éloquence. […] On dit qu’à la fin de ce dernier éloge, il demanda aux dieux la faveur de mourir comme ce jeune prince, en combattant avec gloire pour le peuple romain. […] Outre ces deux éloges, ce prince prononça encore celui d’Octavie sa sœur, et il le prononça dans le temple de César qui, pendant sa vie, prêtre et tyran, après sa mort devint dieu. […] On sait que ce prince voulut étouffer toutes les vertus, avec tous les talents ; sous lui on publia les éloges de deux grands hommes ; c’étaient Thraséas et Helvidius. […] Le prince dont il fit l’oraison funèbre était Pertinax.

17. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Il mourut le plus tolérant des pontifes et le plus regretté des princes. […] Ils la perdent de nouveau sous les successeurs de ce prince. […] Le prince de cette jeunesse était le prince de Carignan, depuis Charles-Albert. […] Le prince allait-il à Novare pour y désavouer ses actes et ses complices de Turin ? […] Infidèle à tous les partis et à lui-même, ce prince ne fut un héros que sur le champ de bataille.

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