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1153. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

Si nous passons des lettres aux arts, nous découvrons le même phénomène La peinture, par exemple, n’admettait avant ce siècle qu’un nombre restreint de sujets, interprétés d’une certaine manière, susceptibles de prétendre à la dignité de l’art.

1154. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »

Il se prétendait de la famille des Constantins ; mais ce droit n’était rien sans la victoire ; il fut vaincu.

1155. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

Mais ce qui l’est moins que tout le reste, c’est de prétendre que Chapelain aurait puisé sa doctrine, comme l’on dit, dans les anciens ou sous son bonnet ; et il faut dire que, versé comme il l’était dans les littératures italienne et espagnole, c’est de là bien plutôt qu’elle lui vient. […] Même, on a pu prétendre que la vogue du poème aurait un instant balancé celle de la Clélie de Mlle de Scudéri, alors au comble de sa réputation, elle aussi ; et — ce qui est plus triste à croire — la vogue même des Provinciales, qui paraissaient dans le même temps. […] Et la conclusion n’est pas non plus difficile à tirer : il faut retourner à la nature ; et sans prétendre à faire mieux, plus noble ou plus plaisant qu’elle, il faut l’imiter. […] Bien loin de profiter de son influence pour promouvoir la critique, il accepte, à soixante-dix ans, et il prétend imposer aux autres toutes les « servitudes » et toutes les « tyrannies » littéraires qui l’indignaient entre trente et quarante. […] On ne peut pas également les aimer, également les sentir, également en jouir ; et quiconque prétend le contraire, il se trompe.

1156. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Sa maïeutique consiste à tirer d’un prétendu interlocuteur une idée que cet interlocuteur avait sans le savoir et qu’il est tout étonné et effrayé de produire. […] Cependant, s’ils avaient été bons citoyens, comme tu le prétends, il ne leur serait arrivé aucun mal. […] Pourquoi le lecteur de tous les temps aime-t-il très peu qu’on l’endoctrine et qu’on prétende l’édifier par des œuvres d’art ? […] On a bien un peu prétendu nous tromper, on a bien un peu voulu se moquer de nous. […] — Tu as parfaitement raison ; et si tu réponds naïvement tu es dans le vrai ; et si tu prétends railler, tu te trompes.

1157. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Ce Leclerc prétendait qu’Eriphile et les complications de jalousie étaient de trop et que le sujet « nu » était admirable sans qu’il fût besoin « d’y joindre des intrigues d’amour et de jalousies, hors-d’œuvre qui ne servent qu’à rompre le fil de l’action. » Eh ! […] TRISSOTIN Le don de votre main, où l’on me fait prétendre, Me livrera ce cœur que possède Clitandre, Et par mille doux soins j’ai lieu de présumer Que je pourrai trouver l’art de me faire aimer. […] Rien n’en peut arrêter les aimables transports, Et, bien que vos beautés condamnent mes efforts, Je ne puis refuser le concours d’une mère Qui prétend couronner une flamme si chère, Et pourvu que j’obtienne un bonheur si charmant, Pourvu que je vous aie, il n’importe comment. […] Et prétendre que Britannicus doit son action dramatique à telle ou telle fortuite rencontre de Néron, à telle ou telle querelle de lui avec un autre personnage, ce serait ne rien connaître à l’essence et aux lois du drame. […] On passerait en revue toutes les autres scènes, où Alceste paraît ; on constaterait de même que chacune fait moment dans la pièce, c’est-à-dire qu’elle pèse d’un poids appréciable sur les ressorts de l’action et pousse au dénouement, et sans doute je ne prétends pas que la « scène des caquets » soit aussi pathétiquement dramatique que telle ou telle entrevue de Narcisse et de Néron.

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