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411. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265

Il est ici, dans ce nouvel ouvrage, sinon debout et fièrement campé comme le Romulus des Sabines, au moins sur son séant ordinaire, dans l’attitude d’un esprit qui s’empâte chaque jour un peu davantage, mais assez lentement cependant pour qu’on puisse encore constater l’identité de l’écrivain. […] L’embrassade dans laquelle il enveloppe les vieux ennemis de sa cause a trop de pantomime pour que nous puissions regarder cette gesticulation passionnée comme le pur résultat d’un tempérament affectueux qui se débonde jusqu’à l’enthousiasme de la tendresse. […] Mais, chez nous, chez nous qui vivons dans l’intimité de notre propre littérature, pour qu’on se croie le droit de toiser les hommes et les œuvres, il faut, si on n’est pas un maître, en savoir pourtant un peu plus long que le premier venu littéraire, il faut une personnalité.

412. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

L’audace de donner à son poème le même titre que celui du Dante était une raison de plus pour qu’on en parlât. […] Que s’est-il donc passé, qu’y a-t-il pour que M.  […] qu’y a-t-il pour qu’il ne soit plus le satirique et tout à la fois le comique, qui fut le Callot de l’enfer, puisqu’il venait après le Dante, car M. 

413. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Je sais bien que tout roman à thèse, L’Étape et Un divorce comme les autres, sont écrits pour que le lecteur constate d’abord, et pour qu’il conclue ensuite, ou plutôt pour qu’il accepte la conclusion de l’auteur. […] Barrès a pris dans la chronique des Baillard et dans la terre lorraine les éléments matériels nécessaires pour que montât cette musique sans poids. […] Il s’agit d’abord de montrer la nécessité d’une tension et d’une défense pour que la circonstance la plus légère ne nous entraîne pas dans le mal. […] Tout cela est vrai, et pourtant il faudrait changer bien peu l’inclinaison et l’optique du roman pour qu’Ellénore inspirât au lecteur homme (elle aurait toujours pour elle la solidarité féminine) antipathie et méfiance, pour qu’Adolphe devînt le personnage intéressant. […] S’il s’agit du plaisir des jeunes gens, il est trop spontané, trop simple, trop inconscient pour que sa peinture aille bien loin.

414. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PENSÉES ET FRAGMENTS. » pp. 495-496

J’y ai donné d’assez rares articles littéraires, dont quelques-uns se trouvent recueillis dans les précédents volumes ; quelques autres que je pourrais regretter sont empreints d’une personnalité assez vive pour que je les y laisse.

415. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Revue littéraire. Victor Hugo. — M. Molé. — Les Guêpes »

Les divers on dit littéraires et politiques, les propos courants sur les personnes et les choses sont devenus depuis quelque temps matière à des publications légères, périodiques, qui, sous cette forme nouvelle, ont assez réussi pour qu’on s’en occupe en passant et qu’on en relève l’espèce d’influence commençante.

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