Avant d’être obsédé par les Érynnies, il est possédé par un dieu : c’est sur l’autel des Oracles qu’est aiguisé son couteau. […] Il la poursuit et il s’y cramponne ; il essaye, avant qu’elle s’échappe, de lui arracher un cri d’innocence : « Tandis que je me possède encore, j’atteste que j’ai fait acte de justice en tuant ma mère, car elle s’était souillée du meurtre de mon père, et les dieux l’avaient prise en haine. » Mais il s’arrête, glacé d’épouvante, les Érynnies surgissent devant lui, avec leurs cheveu de vipères et leurs yeux qui pleurent un sang noir. — « Ah !
L’artiste seul prend cette promenade pour domaine, la prend tout entière, et se trouve muni, pour la reproduire, d’instruments que nul ne possède ; en sorte que sa copie est la plus fidèle, en même temps qu’elle est la plus complète.
Les sujets, les entrelacements, les rimes, tous les secrets de la métrique, il les possède ; aussi son œuvre fourmille-t-elle de bons vers, de ces vers tout d’une venue et qui sont bons partout, dans le Lutrin comme dans les Châtiments… On m’objectera que toutes ces qualités sont perdues à la scène, bref, qu’il « n’entendait pas le théâtre !
René Doumic Ce que M. de Montesquiou possède en propre et ce qu’il ne viendra à l’esprit de personne de lui contester, c’est une admirable fertilité.
Pilon possède une exquise sensibilité.