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507. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Il est ennemi déclaré de la mauvaise compagnie, et craint par-dessus tout de manquer aux convenances ; ce qui n’empêche pas que dans ses moments de bonne humeur il ne lui arrive de se poser en partisan d’Épicure ; mais il estime peu, toutefois, la philosophie ; il l’appelle la nourriture brumeuse des intelligences germaniques, et parfois même il la traite de fatras insipide. […] Il prit la lanterne qui était posée à terre et s’approcha de la table pour allumer un bout de chandelle qui s’y trouvait. […] Il s’arrêta devant moi, les deux mains posées sur les hanches. […] Quant à Birouk, il était assis devant la table, la tête posée sur ses deux mains. […] Il s’appuya contre le mur, les mains posées sur le banc, comme au commencement de la séance, mais il ne balançait plus les jambes.

508. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

Après quoi, il prit une pile d’assiettes plates et la posa sur la cheminée, puis une autre d’assiettes creuses. […] Va donc chercher dans ta cave ta meilleure bouteille de vin, et pose-la devant toi, nous verrons si tu ris comme lui, si ton cœur saute de plaisir, si tes yeux brillent, et si tu te mets à chanter l’air des Trois houzards, comme il le chantait pour te réjouir ! […] Et puis, dans une quinzaine, je reviendrai poser les grilles, alors je verrai tout ce que vous me dites. […] Mais asseyez-vous donc, asseyez-vous. » Il posa la corbeille sur le lit, entre ses genoux, et, tout en causant, il prenait de temps en temps une cerise et la savourait, les yeux comme troublés de plaisir. […] » Le gros Hâan fumait gravement et Schoûltz avait posé sa casquette derrière lui, dans les plis du manteau, pour écarter ses longs cheveux blonds filasse grisonnants où passait la brise.

509. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

Elles sont impuissantes, je ne dis pas à résoudre, mais à poser convenablement les seules questions qui importent : ce sont celles qui touchent à l’origine de l’homme, à la loi de sa conduite, et à sa destinée future. […] Il ne paraît pas, en effet, que la morale ait été de tout temps ni partout nécessairement liée à la religion ; et n’aurait-on pas même le droit de dire que, dans l’antiquité classique, le stoïcisme, entre autres doctrines, ou l’épicurisme même, ne se sont « posés » qu’en « s’opposant » aux pratiques et aux superstitions du paganisme ? […] C’est la vraie manière de poser le problème, et de le résoudre, peut-être. […] Charles Richet, dans un article de la Revue Rose sur la Banqueroute de la science, en réponse au présent article, — c’est le contraire qu’il faudrait dire ; et la morale de la solidarité, par exemple, ne se serait « posée » qu’en s’« opposant » à la morale du christianisme par un processus de différenciation et de progrès continus. […] S’il existe une « question sociale », ce n’est pas en la traitant ainsi qu’on la résoudra ni que l’on réussira même à la poser comme il faut.

510. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Il est donc presque impertinent de proposer à on homme de quelque valeur de faire une œuvre sérieuse pour l’Odéon, tant que la munificence des mandataires de la nation n’accordera à l’Odéon qu’une subvention de huit cent trente-trois francs trente-trois centimes par mois, somme que lui coûte la pose seule de ses affiches. […] Sondez le mystère de ces loyers en retard, de ces délais accordés, de ces arriérés remis, et vous aurez le secret de certaines influences, la solution de certaines questions que vous me posez comme insolubles. […] Je ne joue donc pas ici le rôle d’avocat général portant une accusation ; mais, tout au contraire, celui d’accusé répondant aux interrogations qu’on lui pose : si j’ai déserté le théâtre avec armes et bagages, ainsi que l’ont fait MM.  […] M. le directeur des Beaux-Arts commença à croire que c’était M. le commissaire du roi qui, comme on dit en termes d’atelier, le faisait poser. […] Buloz ; énumérons les chefs-d’œuvre enfouis dans la lourde et ténébreuse Revue des Deux Mondes, que cette fée à qui Dieu a donné une plume au lieu de baguette soulevait comme un ballon, illuminait comme un météore chaque fois que sa capricieuse et poétique fantaisie posait dans ce nid de hibou, un de ces cygnes au doux ramage ou au plumage éclatant qui composent sa riche et nombreuse famille.

511. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -

Si différents qu’ils soient, leur parenté n’est pas détruite ; la sauvagerie, la culture et la greffe, les différences de ciel et de sol, les accidents heureux ou malheureux ont eu beau travailler ; les grands traits de la forme originelle ont subsisté, et l’on retrouve les deux ou trois linéaments principaux de l’empreinte primitive sous les empreintes secondaires que le temps a posées par-dessus. […] Posez ici que la seconde dépend en partie de la première, et que c’est la première qui, combinant son effet avec ceux du génie national et des circonstances enveloppantes, va imposer aux choses naissantes leur tour et leur direction. […] La question posée en ce moment est celle-ci : Étant donné une littérature, une philosophie, une société, un art, telle classe d’arts, quel est l’état moral qui la produit ?

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