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421. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Il habite de cœur dans la poétique et vaporeuse contrée dont chaque jour les hommes s’éloignent davantage. […] Quoi que puissent fournir la mythologie et la chevalerie, elles ne suffisent pas aux exigences de cette conception poétique. […] Un pareil moment ne dure guère, et la séve poétique s’use par la floraison poétique, en sorte que l’épanouissement conduit au déclin. […] Ils ne sont jamais au niveau de la prose, mais toujours au-dessus et au-dessous, au-dessus par leur génie poétique, au-dessous par la pesanteur de leur éducation et par la barbarie de leurs mœurs. […] L’univers, comme le reste, se réduit à deux ou trois notions, et la conception de la nature, qui était poétique, devient mécanique.

422. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Œuvres de Louise Labé, la Belle Cordière. »

On peut, dans le xvie  siècle, distinguer quatre périodes ou moments poétiques : 1° l’entrée ou le commencement qui n’est que la fin et la queue du xvc siècle, sous Louis Xll, avant Marot ; 2° le règne et la floraison de Marot et de son école ; 3° le mouvement et le règne de Ronsard ; 4° la dernière période antérieure à Malherbe, celle où florissaient Desportes et Bertaut. […] Et avec tout cela, l’habit propre comme la feuille autour du fruit. » Est-elle assez galante et poétique, cette manière de dire ? […] Quoi qu’il en soit, il est poétique. […] Genty a fait réimprimer aussi l’Art Poétique de Vauquelin de La Fresnaye.

423. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

L’incertitude planant sur les premières années d’un grand homme semblera peut-être à certaines gens plus poétique : pour moi, je ne vois pas ce que perdraient Corneille et Molière à ce que leurs commencements fussent mieux connus. […] On sait comment son royalisme lui était venu : quant à la religion, elle lui était entrée dans le cœur par l’imagination et l’intelligence ; il y voyait avant tout la plus haute forme de la pensée humaine, la plus dominante des perspectives poétiques. […] Je recommanderai encore plusieurs articles sur Walter Scott, un sur Byron, un sur Moore, un sur les premières Méditations poétiques qui avaient paru d’abord sans nom d’auteur. […] Le plus beau jour, ou plutôt le plus beau soir (car c’étaient des soirées) du petit monde poétique fut celui de la représentation de Clytemnestre, si digne à tant d’égards de son succès.

424. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

Boileau, qui pour siffler Chapelain et Cotin ne prend conseil que de lui-même, invoque et traduit sans cesse Aristote et Horace quand il compose son Art poétique. […] L’Art poétique est un code et presque un code pénal. […] Mais on sait que le bonhomme passait pour être un peu bizarre et que la fable n’eut pas l’honneur de figurer dans l’Art poétique. […] Les critiques, ses émules, dressent la liste des « machines poétiques », dont l’emploi est dûment autorisé.

425. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

Le talent poétique que montra Huet, il dut l’avoir hérité de lui. […] Huet, enfant, et déjà poète latin, avait terminé à treize ans le cours de ses humanités ; il trouvait un guide poétique encourageant et sûr dans l’aimable M.  […] Mais son expression a, en général, une grande propriété ; elle est quelquefois ingénieuse et même poétique par l’image. […] Il se présente ici par le côté poétique et gai.

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