Les modernes ont étendu et enrichi le domaine de la poésie descriptive. […] On dit que les modernes ont abusé de la poésie descriptive. […] cela prouverait-il que la poésie descriptive n’est pas due à la religion chrétienne ? est-il bien certain d’ailleurs que cette poésie ne remonte qu’au siècle dernier ? […] C’est bien là aussi de la poésie !
Et Quinault avait de l’esprit, de la grâce ; il avait surtout quelque chose de cette poésie pénétrante qu’insinue souvent dans le madrigal la vivacité même du désir de plaire. […] Mais, pour le moment, il nous suffit qu’il y ait quelque chose de vrai dans l’observation, et que cette représentation des mœurs de cour, en s’ajoutant pour sa part à la poésie naturelle de ces sujets antiques, leur donne pour nous une signification et un attrait de plus. […] C’est de la poésie « dramatique » ce n’est pas de la poésie « lyrique ». […] N’est-ce pas ainsi qu’au xvie siècle, on avait vu l’épopée du Tasse marquer la transition de la poésie à la musique ? ainsi encore, plus près de nous, dans la prose de Rousseau, l’éloquence de la chaire que l’on devait voir se transformer en poésie lyrique ?
Il vient de paraître un volume de poésies : Itinéraire poétique, par M.
Joseph Reinach La poésie a été, cette année, aussi abondante que jamais.
Adolphe Boschot nous offre, dans ses Poèmes dialogués, une pure essence de poésie : quelque chose de doux, de profond, de sincère, de pénétrant, des rêves épanouis en images, une imprécision claire, un poudroiement lumineux qui enveloppe toutes les formes et les idéalise.