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499. (1893) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série

» Mais le mot de Dalembert demeure vrai, et l’œuvre de MM. de Goncourt pourrait bien elle-même servir plus tard à le justifier historiquement. […] Nous n’avons pas besoin de guide pour lire nos romanciers et nos poètes du jour ; mais il en faudra plus tard à nos neveux. […] On dit : Celui-là est né avant son heure, et celui-ci, après ; quel génie c’eût été un siècle plus tôt, ou cinquante ans plus tard ! […] Dira-t-on qu’il est né trop tôt, en d’autres termes, qu’il lui eût été avantageux de venir plus tard ? […] Trente ans plus tard, sous un roi devenu scrupuleux, au milieu d’une cour dépravée, mais hypocrite, il se serait trouvé plus embarrassé encore.

500. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Il faudra le revoir plus tard ; et nous saurons si les couleurs en étaient bonnes. […] Le prisonnier, plus tard, se libère. […] Un peu plus tard, il entre aux Feuillants, comme frère convers. […] Tu liras ses vers plus tard. […] Plus tard, deux ou trois ans plus tard, ils m’en ont enseigné bien d’autres !

501. (1888) Études sur le XIXe siècle

Ô nature, ô nature, pourquoi ne tiens-tu pas plus tard ce que tu nous as promis ? […] Je me réserve d’insister plus tard sur ce dernier point ; mais, si cette recommandation devait étonner, je rappellerai que le mouvement préraphaélite correspondait au réveil religieux d’Oxford. […] Ses premières Odes, quoique dans ses préfaces postérieures il se soit efforcé de les rattacher au mouvement qui devait l’entraîner plus tard, ne diffèrent que par le talent des productions des Baour-Lormian et des Népomucène Lemercier. […] Plus tard, sous l’agencement plus habile des métaphores, sous la splendeur des variations plus brillantes, c’est toujours la même absence de sentiment réel. […] Leur première liaison fut de courte durée ; et ce fut seulement deux ou trois ans plus tard qu’ils se retrouvèrent à Turin et que s’engagea leur roman.

502. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Plus tard, il lui présenta son ami le docte Huet, qui devint aussi pour elle un conseiller littéraire. […] C’étoit un grand personnage, quoi que ses envieux en aient voulu dire : il ne savoit pourtant pas toutes les finesses de la poésie ; mais Mme de La Fayette les entendoit bien. » La personne qui préférait à tout et sentait ainsi les poëtes était à la fois celle-là même qui se montrait vraie par excellence, comme M. de La Rochefoucauld plus tard le lui dit, employant pour la première fois cette expression qui est restée : esprit poétique, esprit vrai, son mérite comme son charme est dans cette alliance. […] Je tiens d’autant plus à ce que la liaison intime et déclarée de M. de La Rochefoucauld et d’elle ne commence qu’à cette époque, qu’il me semble que l’influence sur lui de cette amie affectueuse est expressément contraire aux Maximes ; qu’elle les lui eût fait corriger et retrancher si elle l’avait environné avant comme depuis, et que le La Rochefoucauld misanthrope, celui qui disait qu’il n’avait trouvé de l’amour que dans les romans, et que, pour lui, il n’en avait jamais éprouvé, n’est pas celui dont elle disait plus tard : « M. de La Rochefoucauld m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur. » Dans un petit billet de sa main (inédit) à Mme de Sablé, qui avait elle-même composé des Maximes, je lis : « Vous me donneriez le plus grand chagrin du monde si vous ne me montriez pas vos Maximes. […] Valincour n’avait alors que vingt-cinq ans ; il aimait peu le monde de Huet, de Segrais ; il arrivait plus tard, et représente au net les jugements de Racine et de Boileau.

503. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Mon tuteur me plaça, et plus tard il y plaça aussi mon frère André, qui était resté au collège pour achever ses études, dans l’Académie ecclésiastique ouverte de nouveau à Rome par le nouveau pontife Pie VI, qui l’entourait d’une spéciale protection. […] Au mois de juin 1784, — si je ne me trompe, car je ne me rappelle pas très bien, — ou dans le mois d’août au plus tard, je devins prélat domestique. […] Ce fut aussi pour moi, en particulier, une époque de véritables disgrâces qui surgirent alors, ou dont les conséquences se firent sentir plus tard. » V Le cardinal Negroni, son président, lui fut enlevé par la mort en 1789. […] « Cette conduite tenue plus tard par Braschi au moment favorable contribua beaucoup au succès du dessein formé.

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