/ 2685
1527. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Cette folle commet de menus crimes avec une étourderie pleine d’entrain. […] Voici des phrases toutes pleines de parfums ; respirez-les. […] Mais une indulgence qui n’est pas du tout molle ; une plaisanterie toute pleine de signification. […] Son livre est tout plein du désir de la vérité ; son livre est tout plein de vérité. […] En revanche, l’histoire est aujourd’hui dans l’état de plein épanouissement où l’on vit le roman naguère.

1528. (1925) Portraits et souvenirs

Le visage est rond et plein, avec un air de finesse et d’attention. […] Et la mort dut être facile à quelqu’un qui crut, comme Villiers, inébranlablement, à la seule vie de l’âme et qui, dans la certitude de son immortalité, disait ce mot si plein d’amertume et d’espoir en son ironie confiante : « Ah ! […] Quoi qu’il en ait été, il est certain qu’une intimité, respectueuse d’une part et de l’autre pleine de bonhomie, s’établit entre le maître glorieux et le débutant déjà remarqué. […] Charles Seignobos, professeur à la Sorbonne, nous montre Mallarmé, à ses débuts à Tournon, installé tout d’abord dans une maison exposée au midi, « très chaude et pleine de cafards », puis ensuite « sur le quai du Rhône, en plein vent du Nord dans un logis glacial en hiver. […] Elle est légère, voilée, pleine de tendresse et d’indulgence.

1529. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Voilà bien les grandes lignes de l’école romaine, son dessin plein de noblesse et de vérité. […] La Vision de saint Benoît est d’une simplicité pleine de grandeur. […] Les deux martyrs sont pleins de majesté. […] Le vice est cet égarement d’esprit et de caractère qui sacrifie le bonheur à des plaisirs sans durée ou pleins de dangers. […] Les plus forts sont les maîtres de plein droit.

1530. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Aussi pourquoi faut-il qu’il soit tombé tout d’abord en pleines vendanges dans des rues sales et encombrées ? […] Adieu. » Cette amante si résolue, c’est la même qui écrit à son amie qu’on veut marier là-bas, cette autre page toute pleine de capricieux conseils, d’exquises et gracieuses finesses : Tous tes détails, à toi, sont charmants : tu n’aimeras, tu n’aimeras jamais l’homme qu’on te destine, c’est-à-dire tu ne l’aimeras jamais beaucoup. […] On a parlé de nouvelles, et on a raconté, entre autres, le mariage d’une jeune personne du pays de Vaud, qui épouse un homme riche et très-maussade, tandis qu’elle est passionnément aimée d’un étranger sans fortune, mais plein de mérite et d’esprit. […] Il se plaignait que les lettres qu’il recevait d’elle étaient pleines d’errata sur les ouvrages qu’elle avait publiés, et semblait croire que l’infidélité des imprimeurs l’occupait encore plus que la sienne. « Voilà le sort qui menace les femmes auteurs : on croit toujours que les affections tiennent chez elles la seconde place. » C’est un moraliste profond et femme qui a dit cela.

1531. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Sa prose, toute pleine de symétries, est rythmée presque toujours, souvent rimée : Amor modum sæpe nescit, sed super omnem modum fervescit… Amor vigilat, et dormiens non dormitat. […] Sa vie est vraiment « humaine », toute pleine de belles larmes, et de faiblesse, et d’héroïsme. […] La Bruyère est tout plein de germes. […] D’ailleurs, un « vieil original », plein de tics délicats et de manies angéliques  qui dut peut-être à son mauvais estomac d’être un idéaliste irréprochable et inventif, un dilettante du bleu.

/ 2685