C’était un homme probe et cultivé, de naissance médiocre, mais de mœurs élevées, placé par la fortune de son génie en dehors de toutes les prétentions et de toutes les passions de son temps, ayant le pied, — un pied digne du talon rouge, — et l’œil, — un œil capable de tout embrasser, — dans les deux sociétés qu’on nommait alors la cour et la ville, et que sa vocation était d’observer et de reproduire.
Gozlan, et mieux que Gozlan, Balzac lui-même, en une correspondance qui l’a grandi autant que celle de Madame Sand l’a diminuée, ont fait un véritable socle éclatant de ses vieilles pantoufles, tandis que Madame Sand et ceux-là qui ont publié sa Correspondance ont fait du socle, où la Comédie-Française l’a comiquement placée, une paire de pantoufles, et son pied n’y a pas gagné ! II Il s’est étrangement avachi là-dedans… Ce n’est plus là le pied qui, chaussé et maintenu comme dans un brodequin dans un style travaillé, faisait croire à la race de l’écrivain.
On ne le discuta point, on ne l’entrava point, on ne le nia point, et tout de suite il fut classé comme écrivain ; et, sans avoir beaucoup écrit, accepté sur le pied de sa valeur propre. […] Rochereuil était le fils d’un ancien conventionnel, déporté et mort aux îles Séchelles, et l’abbé Goujet — l’Aristogiton de cet Harmodius — un prêtre qui avait brûlé sa soutane au pied des autels de la déesse de la Raison.
Tout à coup il personnifie les lois, et suppose qu’au moment même où il va mettre les pieds hors de la prison pour s’enfuir, les lois lui apparaissent et lui crient : « Socrate, que fais-tu ? […] Nous suivons Socrate de l’œil ; nous ne perdons pas un de ses mouvements, pas un de ses discours ; nous le voyons quand on lui amène ses deux enfants, quand il donne ses derniers ordres pour sa maison, quand il fait éloigner les femmes ; quand ses amis mesurent avec effroi la course du soleil, qui bientôt va se cacher derrière les montagnes, et quand la coupe fatale arrive, et lorsqu’avant de la prendre, il fait sa prière au ciel pour demander un heureux voyage, et l’instant où il boit, et les cris de ses amis dans ce moment, et la douceur tranquille avec laquelle il leur reproche leur faiblesse, et sa promenade en attendant la mort, et le moment où il se couche sur son lit dès qu’il sent ses jambes s’appesantir, et la mort qui monte et le glace par degrés, et l’esclave qui lui touche les pieds que déjà il ne sent plus, et sa dernière parole, et son dernier, et son éternel silence au milieu de ses amis qui restent seuls.
Madame de Tillières a mis un pied dans le labyrinthe ; elle s’y est égarée. […] Arrivé au pied du trône, César s’inclina. […] Le signe de la croix se fait par terre et avec le pied gauche. […] Iras, l’une de ses femmes, était morte à ses pieds. […] Et elle tomba morte au pied du lit.