Épisodes, Sites et Sonnets, (1891), réimpression des Sites et des Épisodes, augmentée de pièces nouvelles. […] Les Cygnes, nouveaux poèmes, (1890-1891) ; ce volume paru en 1892 chez Vanier contient le précédent, et de nombreuses pièces ajoutées, parmi lesquelles le Tombeau d’Hélène ; mais il n’a rien de commun avec les premiers Cygnes (1885-1886) indiqués plus haut.
On a numéroté les pions et les cases ; à chaque coup de l’adversaire, on leur nomme la pièce déplacée et la nouvelle case qu’elle occupe ; ils commandent eux-mêmes le mouvement de leurs propres pièces, et continuent ainsi pendant plusieurs heures ; souvent ils gagnent, et contre de très habiles joueurs. Il est clair qu’à chaque coup la figure de l’échiquier tout entier, avec l’ordonnance des diverses pièces, leur est présente, comme dans un miroir intérieur, sans quoi ils ne pourraient prévoir les suites probables du coup qu’ils viennent de subir et du coup qu’ils vont commander. […] Et, au fur et à mesure qu’on déplace une pièce, l’échiquier m’apparaît en entier avec ce nouveau changement. Et lorsque j’ai quelque doute dans mon esprit sur la position exacte d’une pièce, je rejoue mentalement tout ce qui a été joué de la partie, en m’appuyant particulièrement sur les mouvements successifs de cette pièce. […] Au contraire (quand je suis dans mon coin), je défie qu’on m’annonce à faux la marche d’une pièce, sans qu’à un certain moment je m’en aperçoive… Je vois la pièce, la case et la couleur exactement telles que le tourneur les a faites, c’est-à-dire que je vois l’échiquier qui est devant mon adversaire, ou tout au moins j’en ai une représentation exacte, et non pas celle d’un autre échiquier.
Et comme je lui dis que la pièce se relèvera à la seconde, il s’emporte contre la salle, contre le public blagueur des premières. […] La mère, cette frêle femme, s’est donné pour tâche d’être forte pour elle et son mari, et, sans une larme, elle veille à tout, elle fait tout, elle touche à tout, avec un corps tout d’une pièce, et des gestes automatiques qui font peur. […] Mme Daudet veut bien me lire une pièce de vers, où des fils dispersés d’un col, qu’elle vient de broder en plein air, la poétesse imagine un nid, fait par les oiseaux du jardin. […] Une lettre de Zola me convie, aujourd’hui, à aller voir la répétition de sa pièce (Les Héritiers Rabourdin). […] Je veux laisser un souvenir de cette pièce, qui fut vraiment pendant l’Empire, l’aimable domicile du gouvernement de l’art et de la littérature, le gracieux ministère des grâces.
Car il ne s’agissait pas de détails d’exécution, mais d’un vice plus grave — d’un vice inhérent à la conception même de la pièce. […] Le public suivit ce mouvement : mise en vente au prix de douze groschen, la pièce recut un tel accueil que, dès 1774, l’acteur Karle, de Berlin, essaya de la mettre à la scène ; quelque difficile ou impossible qu’elle fût, cette entreprise n’en excita pas moins l’intérêt général : et la pièce lui valut de si bonnes recettes, qu’il put la jouer treize fois dans la même année. […] C’est un fils des hommes qui a beaucoup de défauts, et cependant l’un des meilleurs… » Cette bonne opinion qu’il avait de sa première pièce, Goethe ne la perdit jamais. […] Grâce à l’appoint que lui apportèrent plus tard les pièces et le concours de Schiller, il faillit réussir. […] Les études de cette dernière pièce donnèrent lieu à un incident amusant.
Au premier coup d’œil, on se sent dans une ville d’espèce unique, bâtie subitement et tout d’une pièce, comme une médaille d’apparat frappée à un seul exemplaire et tout exprès : sa forme est une chose à part, comme aussi son origine et son usage. […] Louis XVI écrit le 31 août 1781 : « Aujourd’hui tué 460 pièces ». En 1780, il abat 20 534 pièces ; en 1781, 20 291 ; en quatorze ans, 189 251 pièces, outre 1 254 cerfs ; les sangliers, les chevreuils, sont en proportion ; et notez que tout cela est sous sa main, puisque ses parcs confinent à ses maisons Tel est en effet le caractère d’une « maison montée », c’est-à-dire munie de ses dépendances et de ses services ; tout y est à portée : c’est un monde complet qui se suffit à lui-même. […] Voilà la pièce centrale du décor monarchique. […] La nef est une pièce d’orfèvrerie placée au centre de la table et contenant, entre des coussins de senteur, les serviettes à l’usage du roi L’essai est l’épreuve que les gentilshommes servants et les officiers de bouche font de chaque plat avant que le roi en mange.