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537. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Il quitta sa chère patrie pour aller chercher à Rome des écoles supérieures et des maîtres plus illustres dans les lettres et dans la philosophie. […] Toute la jeunesse aristocratique de Rome y passait quelques années, occupée à entendre les cours de philosophie, de poésie, d’éloquence, de la bouche des plus célèbres pédagogues. […] Il possède l’art de mêler des questions de littérature aux conversations les plus enjouées et d’assaisonner la philosophie de beaucoup d’agréments. […] Il y distingua ce fils d’affranchi déjà célèbre par son talent poétique, il l’enflamma aisément pour sa cause, qui était aux yeux d’Horace la cause même de la gloire, du patriotisme, de la philosophie, de la vertu stoïque. […] Horace était jeune ; il tournait depuis quelque temps à la philosophie facile et accommodante d’Épicure.

538. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

[Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)] I Nous vous avons esquissé une première idée de la philosophie sacrée de l’Inde. Entrons dans la poésie ; c’est encore sa philosophie. […] N’y a-t-il pas, en effet, de la religion dans la philosophie, de la philosophie dans l’histoire, du drame dans le récit, du récit dans le drame, de la poésie dans l’éloquence, de l’éloquence dans la poésie ? […] Le rideau qui nous dérobait la Chine, ses religions, sa philosophie, son histoire, sa prodigieuse civilisation à peine soupçonnée des Grecs et des Romains, comme une de ces planètes lointaines dont les astronomes aperçoivent, à travers des distances infinies, quelques lueurs. […] Chaque jour nous apporte, depuis ce jour, de nouvelles lumières, de nouvelles langues, de nouveaux monuments de cette région, berceau des philosophies, des poésies, des histoires ; véritable Éden des littératures antiques retrouvées au pied de l’Himalaya, aux bords du Gange et de l’Indus.

539. (1908) Après le naturalisme

Le bonheur, il n’y a que les sages des religions, des morales, des philosophies qui y parviennent, par l’esprit. […] Voilà l’erreur des philosophies à tous égards. […] L’Encyclopédisme se fondait sur une philosophie générale de l’homme et de la vie, c’est ce qui lui donnait une valeur humaine considérable. […] La méthode suivie par les créateurs des philosophies que nous savons n’est point celle qui convient à la véritable philosophie scientifique. […] Et la philosophie de la nature, comme la philosophie de l’art, certifient qu’elle n’y faillira pas.

540. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Sa philosophie. […] Philosophie de Bonald — Le système ternaire. […] Philosophie de Bonald. — La Création. […] C’est sa philosophie de l’histoire, et particulièrement sa philosophie de l’histoire de la révolution française. […] Madame de Staël après « l’Allemagne ». — Sa philosophie.

541. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Il faut l’entendre parler des Garat, des Ginguené, des Morellet, « consolateurs attardés de cette philosophie douairière » ; mais si la philosophie du xviiie  siècle n’était que douairière, ce ne serait pas, à un homme poli comme lui, une raison suffisante pour s’en moquer et la proscrire. […] Voyez un peu comment et dans quel jargon métaphorique il retrace l’état des esprits au sortir du régime de la Terreur, qu’il impute à la philosophie : « Cette philosophie à la fois si destructive et si stérile, cette révolution si radicale et si impuissante, avaient, dit-il, montré l’homme réduit à lui-même dans un état de misère, de crime et de nudité ; il ramenait sur sa poitrine les lambeaux de ces croyances, déchirées à tous les angles du chemin qui l’avait conduit des bosquets du paganisme-Pompadour aux marches de l’échafaud.

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