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604. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 89

Quoique moins Philosophe & moins profond que l'Auteur Grec, il est aussi judicieux, aussi moraliste, & plus impartial.

605. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » p. 528

Les Philosophes & les Incrédules sont, selon lui, « une Secte que l'ignorance admire, que le libertinage protége, que l'ambition de l'esprit-fort prône, avec laquelle il faut tâcher de n'avoir rien à démêler, parce que c'est une Secte, & qu'elle en a l'emportement & l'esprit de vengeance ».

606. (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »

Si rien, chez M. de Tocqueville, n’annonce un regret, ni encore moins une antipathie contre cette loi de développement qu’il reconnaît et proclame comme providentielle, si dans le savant tableau qu’il nous retrace des États-Unis et du principe qui y triomphe, il se laisse aller parfois à un sentiment d’admiration grave, tel que le philosophe politique peut en exprimer, nous devons dire qu’il paraît moins rassuré en ce qui concerne l’Europe et la France. […] Pleins d’un amour sincère pour la patrie, ils sont prêts à faire pour elle de grands sacrifices : cependant la civilisation trouve souvent en eux des adversaires ; ils confondent ses abus avec ses bienfaits, et dans leur esprit l’idée du mal est indissolublement unie à celle du nouveau. » Cette absence de lien entre les opinions et les goûts, entre les actes et les sentiments, entre l’énergie des désirs et la justesse des vues, ce divorce trop habituel entre les convictions chrétiennes restantes et les sympathies de l’avenir, toute cette confusion morale attriste le jeune philosophe et lui semble un symptôme presque unique dans l’histoire.

607. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »

Il ne met point en suspicion cette soi-disant sagesse, spontanée ou réfléchie, des peuples, sous la dictée de qui auraient écrit, humbles secrétaires, des inspirés comme Salomon ou des philosophes comme Pythagore. […] Quitard n’est pas uniquement le chroniqueur et l’antiquaire de la Lettre des proverbes ; il en est de plus le grammairien, le rhéteur (mais dans le bon sens) et le philosophe.

608. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »

À plus d’une place de son récit, et quand il rapporte les excès que personne, du reste, ne cherche à justifier, et qui accompagnèrent l’exécution de la mesure prise contre les protestants, l’historien des Réfugiés innocente entièrement le roi et affirme que ces excès auraient été réprimés s’il avait pu en être instruit, et cette noble justice venant d’un protestant de nom et d’un philosophe de fait honore infiniment l’écrivain. […] Longtemps les protestants, les pamphlétaires et les philosophes fourvoyèrent sur ce point l’opinion publique ; elle est maintenant plus éclairée.

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