13 novembre Habiles gens, ces philosophes académiques du xviiie siècle, les Suard, les Morellet, plats, serviles, rentés par les seigneurs, à peu près entretenus de pensions par des grandes dames, avec aux jambes, les culottes de Mme Geoffrin.
Malgré quelques défaillances et quelques mauvaises tirades sur les philosophes et sur Kant, la pièce est d’une inspiration élevée : Qu’est-ce donc que ce monde, et qu’y venons-nous faire, Croyez-moi, la prière est un cri d’espérance !
C’est ce que les anciens philosophes exprimaient en disant qu’elle ne dérive pas de la nature des choses, qu’elle est le produit d’une sorte de contingence immanente aux organismes.
Il serait injuste d’en conclure qu’elle est le privilège des esprits les plus élevés : la réflexion, telle que nous venons de la définir, est plus commune qu’on ne pense : le paysan, le sauvage réfléchissent, comme le philosophe ; peut-être seulement, avec les progrès de l’âge et de la civilisation, la réflexion devient-elle plus fréquente, en même temps qu’elle s’attache à des objets plus variés.
Je ne vous cite pas, parce que je le citerai une autre fois, un autre passage, qui est dans les Amours de Psyché, où une sorte de philosophe, une sorte d’ascète qui s’est retiré au désert, a une conversation avec Psyché, et lui dit en substance : « Savez-vous la différence entre vous et moi ?