/ 2067
1134. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Pleins d’admiration pour le géomètre, les contemporains du « philosophe » l’ont presque ignoré comme tel. […] Diderot, Apologie pour l’abbé de Prades], le cartésianisme était là, qui n’attendait que le moment d’entrer dans la place, un cartésianisme dégénéré, si l’on veut, de la vraie pensée de Descartes, mais un cartésianisme logique, logiquement déduit des principes du philosophe ; et c’est ici le temps de montrer sa véritable influence. […] et il éclate aux yeux que l’universel déterminisme du philosophe est incompatible avec l’idée de la Providence divine. […] 2º L’Homme, le Philosophe et l’Écrivain. — Où en était avant Descartes la conception de la science et de la philosophie ? […] 3º Les Œuvres. — La Recherche de la vérité, 1674-1675 ; — Conversations chrétiennes, 1676 ; — Traité de la nature et de la grâce, 1680 ; — Méditations chrétiennes, 1683 ; — Traité de morale, 1684 ; — Entretiens sur la métaphysique, 1688 ; — Traité de l’amour de Dieu, 1697 ; — Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois, 1708 ; — Réponses à M. 

1135. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Les poètes ont en vue l’expression de la beauté, tandis que les historiens se proposent la réalité, et les philosophes la vérité. […] Que si par malheur les poètes manquaient, l’Académie française, pour se compléter, serait légitimement admise à choisir un historien, un philosophe, un naturaliste, un géomètre. […] Les salons appliquaient, mais ne continuaient pas la philosophie ; ils obéissaient aux philosophes, mais ils n’étaient pas la philosophie elle-même. […] Quant à l’existence de Dieu, s’il est arrivé à quelques philosophes sensualistes de la France de la nier, cette négation, dans leur bouche, n’a jamais eu le caractère scientifique et impérieux de la négation exprimée sur le même sujet par la philosophie critique de l’Allemagne, par Emmanuel Kant. […] Toutes les parties de la science humaine sont à sa disposition, et s’il lui plaît d’interpeller un astronome, un philosophe, il est sûr de ne pas l’interpeller en vain.

1136. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

Il peut ne pas se représenter explicitement cette causalité naturelle ; il n’a aucun intérêt à le faire, n’étant ni physicien ni philosophe ; mais il a foi en elle et il la prend pour support de son activité. […] La cause contient éminemment l’effet, disaient jadis les philosophes ; et si l’effet a une signification humaine considérable, la cause doit avoir une signification au moins égale ; elle est en tout cas de même ordre : c’est une intention. […] Savants et philosophes sont trop portés à croire que la pensée s’exerce chez tous comme chez eux, pour le plaisir. […] Le philosophe étudie le plus souvent une chose que le sens commun a déjà désignée par un mot. […] Ces explications n’auraient quelque précision que s’il était philosophe, et il faudrait alors connaître toutes les subtilités de sa langue pour les comprendre.

1137. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Il est philosophe. […] Le philosophe est chez lui dans les idées générales. […] Il est le seul parmi les philosophes qui ait su donner la vie à des dissertations. […] D’autres fois, il est philosophe. […] Il juge que Tacite n’est pas philosophe et n’entend rien aux grands événements de l’histoire.

1138. (1910) Propos de théâtre. Cinquième série

Il s’est soigneusement gardé du point de vue strictement intellectualiste, où ont donné trop souvent les philosophes, et particulièrement les philosophes allemands. […] Or ; La Harpe dit de lui : « Le philosophe Saint-Lambert, naturellement sévère et même un peu humoriste. […] Il faudrait : « le philosophe sans savoir qu’il l’est ». Dans « le philosophe sans le savoir » le second le ne se rapporte à rien. D’autre part, c’était une amphibologie ; car à le bien prendre et en syntaxe correcte « le philosophe sans le savoir » veut dire « le philosophe sans la science, le philosophe sans l’érudition » ; et précisément, comme ceci est très applicable au principal personnage, l’amphibologie existait parfaitement.

/ 2067