» Mais, disent quelques personnes dures et impitoyables, qui même nous savent mauvais gré de lui avoir ouvert l’asile de l’Église, n’est-ce pas cet homme-là qui en a été le plus cruel ennemi, et qui a fermé cet asile sacré par diverses lois ? […] J’ai souffert toutes les peines et toutes les incommodités du veuvage, lesquelles, certes, ne peuvent être comprises par les personnes qui ne le sont point éprouvées. […] Quand vous m’aurez ensevelie dans le tombeau de votre père, et que vous aurez réuni mes os à ses cendres, entreprenez alors d’aussi longs voyages, et naviguez sur telle mer que vous voudrez, personne ne vous en empêchera. […] Comme ils sont tous très ignorants dans l’art de la guerre, ils croient rendre cet art méprisable en le déprimant ; mais, comme je vous l’ai dit, ils décrient généralement toutes les sciences, et ils élèvent la seule géométrie sur ces débris, pour anéantir toute gloire étrangère, et la concentrer uniquement sur leurs personnes. […] À Vienne j’ai protégé tous les savants, et les ai distingués lors même que personne n’en faisait aucun cas.
Personne, parmi les plus heureux d’une époque où les réputations étaient faciles, parce que l’amour des lettres, maintenant éteint, jetait sa dernière flamme, ne fut moins discuté et plus aisément accepté que Villemain. […] c’est lui qui se croit menacé dans la personne de la littérature, parce qu’au rebours d’exorbitantes prétentions trop longtemps soutenues, la littérature n’est plus considérée maintenant comme la première des forces sociales ! […] Tout le monde le pense, personne ne l’a dit ; mais la Critique est tenue de l’écrire. […] Ce n’est donc pas l’histoire détachée ni de Fox, ni de Grey, ni de Mirabeau, ni de Royer-Collard, ni de personne, et la conception de Villemain est aussi fausse qu’elle est étriquée. […] n’apprennent rien à personne et ne sortent, par aucun côté, de la médiocrité la plus accomplie.
Thiers (page 168) la scène militaire dans laquelle Napoléon, à Witebsk, reçut le général Friant comme colonel commandant des grenadiers à pied de la Garde, et l’allocution qu’il lui adressa, je reconnus à l’instant le type que je poursuivais ; je me dis que c’était bien là le lieutenant de seconde ligne, mais hors ligne, en la personne de qui Napoléon entendait honorer et récompenser tous les autres. […] Après la capitulation, et en mettant le pied en France, Friant écrivit au général Bonaparte, premier consul, une lettre où il n’accusait personne, mais où sa réserve seule parlait assez : Vous avez sans doute appris les malheurs de l’armée d’Orient et la perte de la colonie, et vous aurez appris également combien les divisions qui ont régné entre plusieurs de nous y ont contribué. Je ne cherche à jeter de la défaveur sur personne, mais un jour chacun de ceux qui ont eu part aux événements devra rendre compte au gouvernement de sa conduite ; la mienne sera facile à connaître : le général Menou fut nommé par vous notre général en chef9 ; il avait votre estime, il eut votre confiance ; devais-je lui refuser la mienne ?
Il y a plus : comme il ne s’occupe jamais à juger personne, il suppose aussi que personne ne s’occupe à le juger. […] Je crois que de sa vie il ne les a bien dits à personne.
M. de Pongerville, qui ne voulait blesser personne, et dont la nature est coulante, inclina pour le déisme. D’ailleurs il était si modeste avec son humble volume ; il se montrait si docile aux conseils, si assidu auprès des personnes capables ; enfin il demandait si peu, qu’il obtint tout ; les journaux le louèrent à l’unisson ; c’était sans conséquence ; lui s’insinuait toujours, saluant, visitant, offrant son volume ; un jour, il frappa un petit coup à la porte de l’Académie ; on ne répondît pas ; il se dit : Je repasserai ; mit sa carte dans la serrure, et descendit l’escalier en rougissant. […] Nous consentions aisément à l’entendre louer, parce que l’éloge ne portait préjudice à personne.