Je ne veux blesser personne en me lançant dans des comparaisons pénibles pour nos jeunes contemporains, mais en plaçant la littérature de côté, il me semble qu’un siècle qui a produit Pasteur, Wagner et Rodin, sans dresser une liste qui accaparerait un numéro entier des Marges, présente quelques titres à la suprématie intellectuelle dans le monde. […] L’anxiété devant l’art, le souci de se découvrir un terrain propre, qui anima tant de grands écrivains, paraissent sans intérêt aux personnes qui regrettent le faux beau classique, la traduction élégante des textes antiques. […] Mais vous n’en doutez pas, je pense, ni vous ni personne même parmi ceux qui le dénigrent. […] Personne, je pense, ne conteste que le xixe siècle au sens chronologique (1800-1900) ne surpasse les précédents par l’abondance et la variété des productions, c’est la conséquence normale de l’accroissement de la population, de l’activité, de la richesse, des loisirs, de l’instruction, des publications, de la facilité de transports qui a augmenté dans des proportions sans précédents le nombre des producteurs et des consommateurs littéraires. […] Bainville lui-même semble hésitant à excuser les incartades de son chef de file et se contente de dire qu’une révision est indispensable, ce que personne, d’ailleurs, n’a jamais contesté.
Ici il n’y a point de héros, point de personnage historique ou fabuleux accomplissant le fait épique ; il y en a mille, groupés dans ces visions, sans fil qui les relie entre elles : les trois personnes de la Trinité, le Père, le Fils, l’Esprit-Saint, la Vierge, les saints, les anges, les divinités de l’Olympe, celles des enfers païens, les habitants de l’empyrée chrétien mêlés aux figures fabuleuses de l’empyrée antique. […] « “Mais ce que tu ne peux avoir appris de personne, c’est combien cette mort fut atroce. […] « Et, de même qu’un messager de paix qui porte la branche d’olivier à la main entraîne sur ses pas la multitude pressée d’apprendre les nouvelles sans que personne s’inquiète s’il foule autrui, de même, etc. » Une de ces âmes le reconnaît et l’embrasse ; sans la connaître il veut lui rendre son embrassement ; mais, ô surprise ! […] Et ce syllogisme-là conclut en moi avec tant de subtilité que toute autre démonstration me paraît stupide. » Il part de là pour chanter le Credo de la Trinité dans ces trois vers : « Et je crois en trois personnes éternelles ; et je les crois si triples et si une à la fois qu’elles admettent à la fois pour les nommer sunt et est (elles sont ou elle est). » Ici un poétique orgueil s’empare pindariquement du Dante, et il commence son vingt-cinquième chant par un triomphe anticipé qu’il se décerne à lui-même. […] Le style, en effet, n’a été, ni avant, ni après, ni dans les vers, ni dans la prose, élevé par personne à une plus forte saillie sculpturale, à une plus éclatante couleur pittoresque, à une plus énergique concision lapidaire que dans les chants du Dante.
Il y a longtemps qu’on ne voit plus parmi nous que des représentations de la douleur, et il faut bien acheter des larmes quand personne n’en donne à nos cendres. […] On n’y voit plus sourire personne, hors l’enfant qui ignore ses malheurs. […] Personne, peut-être, ne sent plus que nous le charme de l’histoire naturelle. […] À peine avons-nous retrouvé les personnes qui nous sont chères, qu’il faut encore, et pour toujours, nous séparer d’elles ! […] Ce titre avait choqué les personnes qui attachent encore quelque prix à la justesse des termes et à la décence du langage.
Personne n’a moins dogmatisé que lui. […] » auquel il admire que personne ne réponde. […] On ne pensait à personne plus qu’à Washington. […] Personne, disait Dumas, ne l’avait jamais vu à table. […] La personne de Balzac laisse souvent (sans doute à tort) les délicats aussi froids que la personne de Victor Hugo.
La mort qui nous assiège et nous déjoue sous toutes les formes s’est chargée, en sa personne, de nous rappeler une fois de plus le néant des efforts et des projets humains, là même où ils semblaient les plus modestes, les mieux soutenus et les plus sagement concertés. […] … » Comme si, par une association naturelle avec les touchantes beautés de l’Odyssée, il avait eu à cœur de dater d’Ithaque tous les souvenirs les plus chers de la patrie, Gandar écrivait de là aussi à une personne dont le nom ne m’est pas indiqué, qui pourrait bien être celle à laquelle il était déjà fiancé de cœur et qui devint plus tard, et non sans d’assez longues épreuves, la digne et dévouée compagne de sa vie ; ou si ce n’est elle, il s’adressait à elle par une amie commune, et en parlant à l’une, il pensait certainement à l’autre. […] Il me semble que personne ne sera tenté de trouver que ce soit trop, et moi, je suis ainsi fait qu’il me semblera que c’est trop peu. […] Il n’y a qu’une opinion sur le génie oratoire de Bossuet : il y en a, il peut y en avoir deux sur son esprit, sur sa personne et son caractère. […] La gravité qu’il mettait à tout pouvait paraître un peu marquée, mais personne n’était plus sincère que lui ; tous ceux qui l’ont vu de près l’ont aimé ; ses sentiments étaient naturels, son âme élevée, son cœur excellent.