/ 2928
842. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

Le fond perdrait-il plus par la distance où j’en suis, qu’il ne gagnerait par le voisinage du corps lumineux ? […] Ce qui doit inquiéter sur son compte, c’est qu’il a beaucoup encore à acquérir, et qu’il est d’expérience que nos artistes transportés d’Italie, perdent d’année en année. […] Tout m’en plaît, et cette mêlée de soldats perdus dans la fumée, la poussière et la demi-teinte, et ces deux cavaliers qui massant superbement sur le devant, s’élancent à toutes jambes, et foulent aux pieds de leurs chevaux parallèles et les morts et les mourans ; et cette troupe de combattants renfermés dans cette tour roulante, et les animaux qui traînent la tour, et les hommes tués, renversés, écrasés sous les roues, et les chevaux abattus.

843. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Si nos ennemis politiques triomphent, chose inadmissible, l’habit ne serait pas perdu : on ajouterait quelques palmes vertes, et tout serait dit… Mais nous avons bien le temps. […] Or, dans ces temps, Théodore de Banville-l’Ingénu folâtrait dans les sentiers perdus et s’amusait, — tout le long, le long des buissons fleuris de la fantaisie, — à faire des bouquets de fraîches métaphores. […] Allons, monsieur de Suttières, tout est perdu —  fors vos ennemis !

844. (1874) Premiers lundis. Tome II « Quinze ans de haute police sous Napoléon. Témoignages historiques, par M. Desmarest, chef de cette partie pendant tout le Consulat et l’Empire »

Leloureux, lui dit : « Voilà une excellente leçon, et qui ne sera pas perdue. » M.  […] Desmarest pense que le parti de la Restauration a peut-être plus gagné à la mort de Moreau en 1813, qu’il n’a perdu à celle de Georges et de Pichegru.

845. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »

Et cela revient à dire que les femmes ont perdu leur empire presque deux fois séculaire. […] L’imitation classique des œuvres grecques ou latines n’a plus de raison d’être : un écrivain perdrait son temps à se donner des mérites que presque personne ne sentirait.

846. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71

Anatole France ne s’est pas perdu en devenant compréhension philosophique. […] Elle ne perd rien de son charme, parce que nous renonçons à l’expliquer.

/ 2928