Au lieu de lui demander ces œuvres sérieuses que l’Italie, la France, l’Angleterre font produire à leurs grands hommes de lettres, les Allemands rêvent, et nous pensons. […] Plus tard il se séparait en deux parts en écrivant ses poèmes et ses romans ; l’une de ces deux parts regardait penser et écrire l’autre, afin de pouvoir la diriger et la juger. […] — « Pensez donc, dit Méphistophélès avec humeur ; la parure que je m’étais procurée pour Gretchen, un prêtre l’a escamotée. » La mère vient à découvrir la chose ; aussitôt un frisson la prend, la pauvre femme. […] Elle était née après la mort de mon père ; le chagrin avait tari le sein de ma mère ; vous comprenez qu’elle ne pouvait penser à allaiter le pauvre petit vermisseau. […] Les filles trouvent toutes leur compte à ce qu’on soit pieux et simple, à la vieille mode. « S’il cède sur ce point, pensent-elles, nous en aurons bon marché à notre tour. » Faust.
Enfin, maintenant une divinité me jette ici pour y subir peut-être de nouvelles infortunes ; car je pense qu’elles ne vont pas cesser, mais bien plutôt que les dieux les multiplieront encore. […] Pensez-vous que ce soit quelque ennemi ? […] C’est là, je pense, que tu trouveras l’élite des Phéaciens. […] « Il n’est pas permis de dire autrement, et je me sens frémir dans tous mes membres quand je viens à penser que tout à la fois et à tout commande ce souverain. […] combien je pense à vous, et que d’insomnies votre situation me coûte !
Je démontrai aussi fortement qu’il me fut possible, et avec les raisons les plus évidentes, qu’il ne fallait pas penser à moi, mais plutôt aux cardinaux Doria et Mattei, dont je fis ressortir les titres, qui devaient, à mon avis, leur assurer la préférence. […] Il disait ne savoir que penser de tout ce qu’il voyait. […] Puis, ajouta Cobenzel, j’aime à penser que votre désir de donner la paix à l’Europe, comme vous me l’avez souvent promis, vous décidera à renoncer à cette détermination de ne souffrir aucune addition, aucun retranchement à cet article, d’autant plus que c’est vraiment une calamité de consommer une aussi regrettable rupture pour un seul article, quand on a combiné tout le reste à l’amiable. […] « Le prélat Spina me déclara que, puisque le père Caselli, beaucoup plus savant théologien que lui, pensait ainsi, il n’avait pas le courage d’assumer la responsabilité de conséquences si fatales à la religion, et qu’il était résolu, lui aussi, à admettre l’article et à le signer tel quel. […] Je pense devoir la non-exécution de cette sentence à l’amitié du ministre Fouché, qui fit revenir l’Empereur sur sa détermination.
Elle stupéfait un horticulteur et légitime son indignation, car il pense à la durée, et se demande ce que seront les récoltes de l’avenir. […] Or, qu’on parle littérature ou art, science ou politique, on s’aperçoit vite qu’au xixe siècle ceux qui pensaient librement ont été fort nombreux ; ils ont même remporté quelques-unes de ces victoires dont on peut être fier sans remords, puisqu’elles ne sont pas sanglantes. […] Mais vous n’en doutez pas, je pense, ni vous ni personne même parmi ceux qui le dénigrent. […] Pour moi, qui ai passé ma vie à étudier cette époque de notre littérature, je pense que cette campagne contre le début de notre xixe siècle est mal fondée, et dangereuse. […] Les contempteurs du xixe siècle se recrutent au contraire parmi des gens qui, pour penser et juger, se placent uniquement au point de vue national.
Mais la foule ne pense pas de même. […] Ainsi, c’était le temps des amants qui pensent plus qu’ils ne sentent. On sait si les amants de la Nouvelle Héloïse se font faute de penser. […] Redoublez de précaution avec celui qui vous prend à témoin de ses fautes ; le moins qu’il pense, c’est qu’il vaut mieux que vous. […] Rousseau, quand il était sous le charme d’une amitié naissante, Hume disait des Confessions, alors en projet : « Je pense que Rousseau a sérieusement l’intention de faire de lui-même un portrait véritable ; mais je pense en même temps que personne ne se connaît moins que lui111. » Il en donne pour preuve ses imaginations sur sa santé.