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1623. (1912) L’art de lire « Chapitre I. Lire lentement »

Beyle lisait beaucoup des doigts, c’est-à-dire qu’il parcourait beaucoup plus qu’il ne lisait et qu’il tombait toujours sur l’endroit essentiel et curieux du livre. » Il ne faut pas penser trop de mal de cette méthode qui est celle des hommes qui sont, comme Beyle, des collectionneurs d’idées.

1624. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Si l’amant n’eût jamais rien demandé, pourquoi Laure dirait-elle : Je ne suis pas ce que tu penses ? […] La Gloire me dit en souriant : Je sais bien ce que tu penses. […] J’aime à penser que Pétrarque eût trouvé dans le bonheur un thème poétique d’une richesse inépuisable. […] Je pense que M.  […] Je ne le pense pas, et mon avis sera sans doute partagé par la majorité des lecteurs.

1625. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Ses livres font penser. […] Il faut penser à tes enfants. […] Les feux de bivouac s’allumèrent, et nous pensions aux morts, aux morts !  […] Y penser toujours ! […] Je pense que ce ne sera pas pour longtemps.

1626. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Ses juges n’eurent pas de peine à démêler en ce téméraire un homme qui pensait par lui-même, un écrivain de race. […] Comme l’on pense bien, les critiques allemands n’étaient pas hommes à ne le point deviner. […] Antoine, en effet, ne pense qu’à Lénore. […] Fink n’est pas homme à le penser sans le dire, et Lénore ne s’effraie pas de l’entendre. […] Il pensa en ce moment à sa vieille mère d’Ostrau.

1627. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

. ; mais, celles-là exceptées, il ne pense point que le commerce habituel avec des personnes du sexe qui ont du mérite puisse être blâmé et interdit ; bien au contraire : Il y a, dit-il, une certaine manière de vivre avec les femmes que l’on peut voir, qui en rend le commerce agréable : et quelle est cette manière, sinon celle de l’honnêteté et de la bienséance ? […] L’abbé Ducreux, éditeur des Œuvres complètes de Fléchier (1682), l’a publié en entier pour la première fois : seulement il avoue qu’il a cru devoir en quelques endroits substituer quelques termes à ceux de l’original : « non qu’ils aient rien de messéant, dit-il, mais nous avons pensé que cette attention était due aux personnes d’une imagination qui se blesse aisément, et qui découvre, sous les expressions les plus innocentes, des sens détournés et peu modestes dont ne se doutaient pas ceux qui les ont employés ». […] Il entre dans le détail de cette beauté qui, sans être achevée, lui paraît avoir de l’agrément : Ceux qui la connaissent particulièrement, dit-il, trouvent en elle quelque chose de plus charmant que cet extérieur, et disent que c’est l’esprit le plus doux, le plus enjoué, le plus insinuant et le plus adroit du monde, qui pense très justement, donne un tour très galant à ce qu'elle pense….

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