C’était, dans le roman, un de ces génies qu’on est convenu d’appeler impartiaux et désintéressés, parce qu’ils savent réfléchir la vie comme elle est en elle-même, peindre l’homme de toutes les variétés de la passion ou des circonstances, et qu’ils ne mêlent en apparence à ces peintures et à ces représentations fidèles rien de leur propre impression ni de leur propre personnalité.
La peinture de l’amour, sous le règne de Louis XIV, était aussi soumise à quelques règles reçues.
Il est certain d’abord qu’on soutient difficilement l’idée de savoir heureux l’objet qui vous a plongé dans le désespoir ; ce tableau vous poursuit, comme, par un mouvement contraire, l’imagination de la pitié offre la peinture des douleurs qu’elle excite à soulager.
André Theuriet a écrit des romans plus parfaits, plus riches en peintures humaines et en descriptions rustiques, que l’Amoureux de la préfète.
Nous avons eu successivement les snobs du roman naturaliste et documentaire, les snobs de l’écriture artiste, les snobs de la psychologie, les snobs du pessimisme, les snobs de la poésie symboliste et mystique, les snobs de Tolstoï et de l’évangélisme russe, les snobs d’Ibsen et de l’individualisme norvégien ; les snobs de Botticelli, de saint François d’Assise et de l’esthétisme anglais ; les snobs de Nietzsche et les snobs du « culte du moi » ; les snobs de l’intellectualisme, de l’occultisme et du satanisme, sans préjudice des snobs de la musique et de la peinture, et des snobs du socialisme, et des snobs de la toilette, du sport, du monde et de l’aristocratie, — lesquels sont souvent les mêmes que les snobs littéraires, car les snobismes s’attirent invinciblement entre eux et se peuvent donc cumuler.