Si la peinture ou la sculpture n’existait pas, il l’inventerait. […] J’ai dit qu’un homme, ainsi doué, inventerait la peinture et la sculpture si elles n’existaient pas. […] Aux peintres la peinture ! […] De même en peinture. […] Cette vérité a-t-elle suffisamment pénétré nos écoles de dessin, de peinture et de sculpture ?
Car il a une énorme ambition, et le désir irrité de devenir le premier de tous, en peinture, en littérature, en musique, en tout. Enfin, avec le premier argent de sa peinture, avec les premiers 500 francs gagnés, il part avec sa jeune femme pour l’Italie. […] Deux remarques : l’influence de Bastien-Lepage dans la peinture, et la vulgarisation des nuances anglaises esthetic dans la toilette de la femme française. […] Oui, j’aime votre vue nette de la vie, j’aime votre amour pitoyable de ceux qui aiment et qui souffrent, j’aime surtout la sobriété discrète et vraie de votre émotion, de vos peintures les plus poignantes. […] Je lui parlais encore des gens, n’ayant pas reçu ce don du ciel, et s’efforçant de chercher dans la peinture, les côtés dramatiques, spirituels, littéraires enfin : tout ce qui n’est pas de la peinture, et qui ne me parle pas, et qui me fait préférer un hareng saur de Rembrandt, au plus émouvant tableau d’histoire, mal peint.
Situations, caractères, peinture du temps, langage de la conversation, toutes ces parties de la comédie sont dans le Menteur, les unes esquissées, les autres déjà en perfection. […] Les mœurs n’en sont pas plus françaises qu’espagnoles ; il fallait les remplacer par des peintures de la société française. […] La comédie est bien plus près de la peinture que la tragédie ; ce sont deux arts où il est besoin d’yeux : l’homme se manifeste au peintre par les couleurs et par la forme, au poète comique par les mœurs. […] Boileau, le plus impatient de tous, mais aussi le plus sûr que Molière avait de quoi répondre, l’en pressait vivement, l’inquiétant sur la solidité de ses premières peintures, pour l’exciter à se surpasser. […] Boileau, qui n’écrivait rien au hasard, qualifie de doctes les peintures de Molière.
Delécluze ; qui va entrer dans l’École de David et y travailler longtemps aura en peinture des principes et des connaissances bien plus arrêtées et plus dogmatiques qu’en littérature. […] Ce Moreau dans l’atelier de qui il se trouvait d’abord par hasard, et qui n’était pas un vrai maître, était un paresseux ; de plus il avait pour l’architecture un goût et un talent plus prononcés que pour la peinture, et il se partagea bientôt entre les deux. […] Tes petits bonshommes valent mieux que tes grands ; tu as des coins de Flamand en dessinant ; mais soigne ta peinture ; ça n’est pas serré, ça n’est pas solide, ça n’est pas peint. […] » — Faisant le procès, dans le même journal (5 octobre 1855), à la peinture d’Overbeck et à son école, il concluait ainsi : « L’école allemande moderne, ainsi que l’ancienne, n’a donc eu qu’une aurore sans midi. » Nonobstant ces cacophonies, M.
Si le raisonnement, en tout ceci, était aussi serré et aussi rigoureux que la peinture veut l’être, il y aurait à se demander comment et pourquoi les Carthaginois ont massacré ces trois cents Baléares ; pourquoi, après cette extermination dont la nouvelle peut d’un moment à l’autre arriver au camp, Hannon va se mettre de lui-même à la merci de cette armée et dans la gueule du lion ; comment enfin, au milieu de cette fureur d’une soldatesque déchaînée contre lui et que dirigent des habiles, il parvient à s’échapper sur un âne. […] Il y a, à cet endroit, une peinture du Python ou serpent familier, qui est très-caressée par l’auteur : sans y chercher malice autant qu’on le pourrait, je me demande si c’était bien la peine d’aller nous ressusciter tout exprès une sœur d’Hannibal pour nous la montrer batifolant de la sorte, dans son belvédère, avec son serpent. Et puisqu’il s’agit de serpent, remémorons, à titre de peinture, celui du Génie du Christianisme, qui est aussi malin et plus convenable que celui de Salammbô. […] Puis chaque peuple est enseveli selon ses rites : tout ce passage atteste un grand talent de peinture érudite ; une harmonie lugubre distingue chaque paragraphe qui, lu à haute voix, est comme un couplet funèbre tristement cadencé ; celui-ci, par exemple : « Les Grecs, avec la pointe de leurs glaives, creusèrent des fosses.