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22. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

Cela fait un peuple mi-parti d’insolvables et de riches honteux qui font les pauvres, crainte de surcharge. […] Octrois des villes. — La charge retombe partout sur les plus pauvres. […] Mais la misère y suit les pauvres ; car, d’une part, elles sont obérées, et, d’autre part, la coterie qui les administre assoit l’impôt sur les indigents. […] Pourquoi donc est-ce que ce sont les riches qui payent le moins et les pauvres qui payent le plus ? […] Pourquoi les pauvres gens sont-ils seuls astreints à la milice ?

23. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

Nous entrâmes dans un cabaret que tenait une pauvre femme. […] La pauvre hôtesse avait eu égard à notre modestie. […] La charité même, on ne la voyait jamais sans quelque chose à la main pour ses vignerons ou pour les malades, ou pour les pauvres. […] répondit la pauvre ermite. […] Nous redescendîmes par un joli hameau champêtre appelé le village de la Nourrice, du nom d’une pauvre femme qui donna son lait à votre charmante fille.

24. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

Marthe était une pauvre fille qui vécut trente ans dans Agen de la charité publique, et que nous autres petits drôles, dit le poète, nous tourmentions sans crainte quand elle sortait pour remplir son petit panier vide. — Pendant trente ans on a vu la pauvre idiote, à notre charité tendre les mains souvent. […] La pauvre Marthe continue sa complainte et son entretien avec ses hirondelles. […] En attendant, Marthe pauvre, mais à demi, heureuse déjà et confiante, travaille. […] Pauvre enfant orphelin, ou, qui pis est, enfant trouvé, il s’est imaginé que sa mère enfin s’était fait connaître. […] La pauvre fille, en fixant Jacques gracieusement, n’a qu’un éclat de rire, un rire convulsif.

25. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Cette triple cérémonie a donc mis en vedette et en honneur la vie des artistes pauvres. […] Il faut le dire sans plus attendre : la bohème n’a aucun rapport avec la vie de l’artiste pauvre. […] La pauvreté, l’impuissance elles-mêmes ont leurs snobs, et quand Rodolphe mordille sa plume et lève les yeux au ciel, c’est déjà un snob de la littérature pauvre. […] En réalité, le bohème est le parasite de l’artiste pauvre. […] L’artiste pauvre peut avoir de l’ordre, du soin, des heures réglées, un emploi raisonné du temps, une décence, une volonté soutenue, que le bohème n’avait pas.

26. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

Pauvre petit ! […] Elle me reconnut, la pauvre jeune fille, me dit un mot et se remit à prier Dieu. […] Pauvre corps humain, faut-il que notre âme soit là-dedans ! […] Ces pauvres gens ! […] « Pauvre petite bête !

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