Là-dessus un académicien récemment nommé, de dire : « Moi, je ne sais qu’une chose, c’est lorsque j’ai été lui faire ma visite d’académicien, nous avons été reçus dans un salon si froid, si gelant, que Camille Doucet a pris une allumette se trouvant dans un coin, et a mis lui-même le feu au bois dans la cheminée. » Vendredi 9 janvier « Je vous présente mon élève », dit un jour à Bracquemond un vieux collectionneur d’une originalité toute particulière. […] Samedi 23 février Les juives gardent de leur origine orientale, une nonchalance particulière. […] * * * — De Nittis m’affirmait, qu’il y avait un onguent particulier pour le visage des papes, fabriqué par une congrégation religieuse : un onguent qui donne la plus extrême fraîcheur à leurs vieux traits, jusqu’au jour de leur mort.
Augier ne quittait sa demeure solitaire que pour des promenades aux environs, et l’on s’explique aisément la considération toute particulière dont l’entourait la population au milieu de laquelle il a vécu si longtemps. […] J’avais pour Émile Augier une vive et particulière sympathie. […] Mais, dans les salons officiels, pas plus que sur le boulevard ou dans les couloirs de théâtre, il n’oubliait son métier, et, lorsqu’il rencontrait quelque imbécile ou quelque intrigant, il lui serrait la main avec une effusion d’un genre particulier, qui fascinait le monsieur, tandis que ses paupières d’observateur dardaient deux vrilles ironiques qui, avec la dextérité d’un outil d’oculiste, allaient piquer l’âme du monsieur puis, après un échange de banalités, Augier le congédiait avec un bon sourire, qui signifiait : « Toi, je te connais, maintenant, mon bonhomme !
L’homme habile à qui l’homme riche demande un morceau qu’il puisse laisser à son enfant, à son héritier, comme un effet prétieux, ne sera plus arrêté par mon jugement, par le vôtre, par le respect qu’il se portera à lui-même, par la crainte de perdre sa réputation : ce n’est plus pour la nation, c’est pour un particulier qu’il travaillera, et vous n’en obtiendrez qu’un ouvrage médiocre, et de nulle valeur. […] Tel particulier va promener au sallon, son désœuvrement et son ennui qui y prend ou reconnoit en lui le goût de la peinture. […] Je loue, je blâme d’après ma sensation particulière qui ne fait pas loi.
Je ne veux point entrer dans des détails odieux pour les états et pour les particuliers, et je me contenterai de dire que l’esprit philosophique qui rend les hommes si raisonnables, et pour ainsi dire, si consequens, fera bien-tôt d’une grande partie de l’Europe ce qu’en firent autrefois les gots et les vandales, supposé qu’il continuë à faire les mêmes progrès qu’il a faits depuis soixante et dix ans. […] Que les particuliers se gouvernent comme s’ils devoient avoir leur ennemis pour héritiers, et que la géneration présente se conduise comme si elle devoit être le dernier rejetton du genre humain ; cela n’empêche pas que nous ne raisonnions mieux dans les sciences que n’ont fait tous les hommes qui nous ont précedé. […] Cette science sert plutôt à nous apprendre comment on raisonne naturellement, qu’elle n’influë dans la pratique, qui, comme je l’ai déja dit, dépend du caractere d’esprit particulier à chaque personne.
Ainsi, au milieu des sentiments qui font éclater la joie publique, il existe pour nous un motif particulier de nous réjouir, et d’honorer, dans le père de la patrie, le père des lettres, des sciences et des arts. […] Pour y parvenir, on se crée des procédés, des artifices particuliers de diction, qui ont le double mérite d’outrager la grammaire et la raison. […] L’honneur que j’ai de parler au nom de l’Académie française, et, j’oserai le dire, le soin de ma propre considération, éloignaient de moi tout désir de donner à ce discours un caractère d’application directe et particulière, qui pût affliger des personnes, en désignant des écrits.