Le vieil adage : Homo sum, et humani nihil a me alienum puto , doit se traduire : « C’est à travers mon humanité que je sens l’humanité des autres. » Goethe a dit la même chose en des termes différents : « Ce que tu ne portes pas en toi, tu ne peux pas le recevoir. » Aucun de ceux qui ont fréquenté les Goncourt ne saurait mettre en doute leur parfaite probité intellectuelle. […] C’est le soin, c’est la décision, c’est la certitude de la science anatomique qui donne au spectateur l’idée d’une sécurité parfaite.
Introduction Je ne cacherai pas au lecteur que c’est la publication des Misérables, de M. Victor Hugo, qui m’a déterminé à écrire ce livre, dont le plan, en s’élargissant, a fini par comprendre le roman contemporain dans ses nombreuses variétés. Quand MM. Sue, Balzac, Alexandre Dumas, Soulié, madame Sand introduisirent au bas des journaux, avec un talent qu’il est impossible de méconnaître, des romans où la morale et les principes sociaux étaient si vivement attaqués, je protestai par un livre, les Études critiques sur le feuilleton-roman. Dans ce livre, publié en 1846, je dénonçai les conséquences morales et sociales qui devaient bientôt suivre, et, éclairé par l’étude comparée de la situation politique et de la littérature, je prévins la société, qui se laissait enivrer de ces dangereuses fictions, qu’elle tournait le dos à la liberté politique, et qu’elle allait à l’anarchie et à la dictature.
De tout cela est née une douzaine de poèmes courts, d’une mesure parfaite de ton, en un genre où il est presque impossible de ne point être au-delà ou en deçà de la mesure. […] Soulever et lancer l’énorme strophe de la Marseillaise de la paix 31, la lancer dix fois avec un égal bonheur, et conduire ces masses en un ordre parfait, avec un élan superbe, d’un bout à l’autre de l’ode, est une œuvre d’éloquence poétique comme on n’en connaissait point avant 1840.
Ils vous diront tous, comme moi : Supprimez, supprimez, et l’acte sera parfait. […] Recevez l’expression de mon parfait respect, et offrez-en autant, de ma part, à Mlle Caminski.
Celui qui le sent et qui l’aime, a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas et qui aime en deçà et au-delà, a le goût défectueux. » C’est du La Bruyère, aux meilleurs passages.