Il étoit naturel que l’Abbé Desfontaines fût sensible à la dégradation des Lettres ; personne ne connoissoit mieux que lui les regles & les raisons des regles ; personne ne les développoit avec plus de finesse, d’agrément & de clarté ; personne ne saisissoit avec autant de précision les différens degrés du beau & les moindres nuances du ridicule ; l’œil sans cesse ouvert sur les moindres défauts, il les sentoit vivement, & ne faisoit grace à rien.
Enfin, le magistrat ouvrit les yeux, et se crut obligé, en 1545, de proscrire sévèrement cet alliage honteux de religion et de bouffonnerie.
En effet, ce qui frappe dès que l’on ouvre Le Clavecin de Diderot, c’est la frénésie du verbe de Crevel qui incarne bien ce souffle de vie et de révolte qu’il revendique. […] Si l’un des deux autres masques ouvre la bouche, ce ne peut, ce ne doit être que pour un dégueulis de ces lourds morceaux que dans les lycées, les facultés, il faut avaler, de gré ou de force. […] Qu’il consente un jour à s’ouvrir, montrer où il en est, ce sera pour l’unique et très satisfaite exhibition de pourriture dont il est l’écrin. […] Qui aurait, en effet, pu venir lui porter à manger, puisque les très démagogiques clés des songes, dont s’encombrent les boîtes à bouquins, les boîtes à rouilleries, sur les quais, n’ouvraient nulle porte. […] Elle ouvre son giron, elle ne demande qu’à être la maman Kangourou de tous les enfants prodigues.
— « Rien connu », Descartes, qui a fondé la méthode philosophique moderne, appliqué l’algèbre à la géométrie et ouvert la voie où l’Allemagne a trouvé les idées dont nous vivons encore ! […] Une habitude très humaine est de fermer les yeux quand l’esprit est occupé, pour protéger son indépendance, pour lui épargner la distraction des ambiances, pour détourner le regard de l’extérieur à l’intérieur : la preuve que le Romantisme ne pense pas, c’est qu’il ouvre ses yeux, il les ouvre tout grands et tout larges, naïvement, comme un enfant qui s’éveille, ou comme ce premier homme idéal dont Buffon nous montre les sens qui s’émeuvent successivement. […] Cette croix n’enténèbre pas cette nature qui invite et qui aime, au sein toujours ouvert : et dans cette atmosphère de voluptueuse religiosité, le Poëte prie comme un élu. […] Leurs livres entr’ouverts ouvrent des voies, à qui sait lire, nouvelles et de perspectives infinies. […] Ils ont été plus curieux de mettre en œuvre, pour leur propre compte, les trésors acquis déjà, que d’ouvrir des mines nouvelles.
Ma réputation naissante me les ouvrit d’eux-mêmes sans que j’eusse à m’incliner trop bas pour y entrer. […] Son salon ne s’ouvrait qu’à des aristocraties de la nature ; peu y importait le rang, elle ne s’informait que du choix. […] Le seuil qui vous fut ouvert une fois doit rester sacré toujours. […] Il me rechercha et m’ouvrit, comme à un disciple, son cabinet de la rue d’Enfer, qui prenait jour sur les allées studieuses du Luxembourg. […] … il a ouvert les tombeaux, il en a fait arracher les morts !