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340. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 105-106

On rapporte que ce Comédien s’étant un jour trouvé mal dans l’appartement du Roi, à cause de la chaleur extrême, occasionnée par un grand feu, le Monarque prit lui-même la peine d’ouvrir une fenêtre pour lui procurer de l’air.

341. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

J’excite un peu d’élévation dans le pouls, et puis la léthargie recommence ; on ouvre de grands yeux tristes, et tout est dit. […] Il s’en explique nettement dans une lettre à Choiseul du 6 janvier 1758, et lui découvre sa pensée avant même de s’en être ouvert au roi : Mon avis serait, dit-il, de faire la paix et de commencer par une trêve sur terre et sur mer. […] En ce moment, Bernis en était venu lui-même à un état tout à fait maladif, à une exaltation nerveuse réelle, infiniment honorable dans son principe, mais qui devait le rendre médiocrement propre au rôle qu’au fond il n’ambitionne même plus : « Ne parlez plus de moi pour la première influence, écrit-il d’un ton sincère à Choiseul ; vous me faites tort ; j’ai l’air de vous pousser et de n’être qu’un ambitieux, lorsque je ne suis que citoyen et homme de bon sens. » Dès août 1758, il s’ouvre nettement à Choiseul pour lui offrir sa succession : Réfléchissez mûrement sur une idée que j’ai depuis longtemps : je crois que vous seriez plus propre que moi aux Affaires étrangères en les considérant sous le point de vue de l’alliance.

342. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259

Il est impossible que, procédant de la sorte et avec cette brusquerie, il n’ouvre pas bien des brèches qui nous font voir clair au-dedans des choses et des gens. […] Chauvelin vient de causer avec d’Argenson pendant deux heures dans son cabinet ou dans les allées de Grosbois, ou de le promener dans son carrosse par les rues de Paris, quand il a l’air de le consulter et de le vouloir avancer, il lui paraît avoir l’étoffe d’un grand ministre et être le dernier de la grande école de Richelieu, de Louis XIV : notre homme s’enflamme pour lui, il compte sur lui ; il le considère, dans le ministère du vieux cardinal, comme le bras nerveux d’un cerveau sénile ; il le voit déjà comme l’âme énergique d’un nouveau ministère, le vainqueur de Maurepas et de la faction des marmousets dans une nouvelle journée des Dupes ; il lui souhaite la prochaine succession de Fleury, qu’il croit prête à s’ouvrir à l’amiable, et en augure bien pour la grandeur et la restauration politique de la France. […] [NdA] Mme veuve Jules Renouard, rue de Tournon, 6. — J’ai déjà traité ce sujet de d’Argenson dans le douzième volume des Causeries, et j’ai ouvert la brèche.

343. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

J’ai visité votre chambre, votre cabinet, j’ai ouvert vos armoires : je désirais de trouver quelques lignes écrites de votre main. […] Hume, huit jours auparavant ; voici cette lettre où elle donnait son avis à cœur ouvert sur l’homme qui va la soupçonner de duplicité et de traîtrise ; on y voit comment elle pensait et parlait de lui en arrière de lui27  : « A Paris, 16 juin 1762. […] Cette aggravation de représailles, où perçait l’esprit de vengeance, l’affligea ; elle s’en ouvrit franchement à Hume en terminant sa réponse (25 juillet) : « Après ce trait de passion, après tout ce que vous avez dit et écrit, les réflexions que je vous communiquerais, les conseils que je pourrais vous donner, seraient inutiles.

344. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

Mes journées étaient toujours trop courtes, je lisais au moins sept ou huit heures ; à présent je ne puis plus ouvrir un livre. […] La quantité de lettres à elle adressées par Mme de Staël, la duchesse de Devonshire, Sismondi, etc., nous ouvre des jours intéressants sur cette société très-variée et en partie composée d’étrangers les plus notables. […] Dans les derniers temps, elle ne sortait plus, et son salon était ouvert tous les soirs.

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