Ribot, qui n’oublie pas de joindre à son nom ses titres universitaires d’agrégé de philosophie et de docteur ès lettres, — ses boutons de nacre de mandarin, — me semble très compétent pour parler de Schopenhauer, et même pour critiquer, en initié, sa philosophie. […] Son système, véritable effort d’esclave qui fait de la métaphysique comme le noir fait de la canne à sucre, ira rejoindre les autres systèmes de métaphysique qu’a vus passer le monde, dans ce vaste cimetière d’éléphants où ils gisent tous, oubliés ; mais on en rapportera les choses d’esprit comme des ivoires.
— par deux dialogues de Platon, que sont, pour nous autres modernes des messieurs aussi profondément oubliés ou obscurcis que Mélissus, Protagoras, Euthydème et Dionysodore, et Prodicus, et Euthymaque, et Polus, et Antiphron et Callisthène ? […] Funck Brentano relève, il ne faut pas oublier qu’il a écrit cette phrase, qui enveloppe tout : « En vain l’idéalisme et le sensualisme changeront de nom et d’enseigne et deviendront le criticisme, le synthétisme, la philosophie du bon sens, « le positivisme, l’éclectisme, l’évolutionnisme, le nihilisme, on ne pourra conduire à, aucune solution sans un principe supérieur. » Le spiritualiste, dans M.
Lorsque les bêtises de la Révolution allèrent rejoindre ses horreurs dans le même océan de mépris, ils soutinrent, avec Benjamin Constant, en un livre maintenant oublié, mais alors fameux, la thèse invariable et qui leur est si chère du sentiment religieux contre toutes les religions positives. […] Il l’a oublié.
Excepté M. de Lamartine, M. de Vigny et cet Hégésippe Moreau, un André Chénier sans archaïsme, le myosotis qui a dit si divinement ne m’oubliez pas ! […] Il faut bien que la Critique le dise aux poètes, puisqu’ils l’oublient aux tournants du siècle et dans l’ivresse égoïste de leurs facultés : hors du christianisme, il n’y a pas de poésie forte et profonde.
… Ainsi donc, ne l’oubliez pas ! […] Vous ne l’oublierez plus.