/ 2639
788. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296

Ribot, qui n’oublie pas de joindre à son nom ses titres universitaires d’agrégé de philosophie et de docteur ès lettres, — ses boutons de nacre de mandarin, — me semble très compétent pour parler de Schopenhauer, et même pour critiquer, en initié, sa philosophie. […] Son système, véritable effort d’esclave qui fait de la métaphysique comme le noir fait de la canne à sucre, ira rejoindre les autres systèmes de métaphysique qu’a vus passer le monde, dans ce vaste cimetière d’éléphants où ils gisent tous, oubliés ; mais on en rapportera les choses d’esprit comme des ivoires.

789. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Funck Brentano. Les Sophistes grecs et les Sophistes contemporains » pp. 401-416

— par deux dialogues de Platon, que sont, pour nous autres modernes des messieurs aussi profondément oubliés ou obscurcis que Mélissus, Protagoras, Euthydème et Dionysodore, et Prodicus, et Euthymaque, et Polus, et Antiphron et Callisthène ? […] Funck Brentano relève, il ne faut pas oublier qu’il a écrit cette phrase, qui enveloppe tout : « En vain l’idéalisme et le sensualisme changeront de nom et d’enseigne et deviendront le criticisme, le synthétisme, la philosophie du bon sens, « le positivisme, l’éclectisme, l’évolutionnisme, le nihilisme, on ne pourra conduire à, aucune solution sans un principe supérieur. » Le spiritualiste, dans M. 

790. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

Lorsque les bêtises de la Révolution allèrent rejoindre ses horreurs dans le même océan de mépris, ils soutinrent, avec Benjamin Constant, en un livre maintenant oublié, mais alors fameux, la thèse invariable et qui leur est si chère du sentiment religieux contre toutes les religions positives. […] Il l’a oublié.

791. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Roger de Beauvoir. Colombes et Couleuvres. »

Excepté M. de Lamartine, M. de Vigny et cet Hégésippe Moreau, un André Chénier sans archaïsme, le myosotis qui a dit si divinement ne m’oubliez pas ! […] Il faut bien que la Critique le dise aux poètes, puisqu’ils l’oublient aux tournants du siècle et dans l’ivresse égoïste de leurs facultés : hors du christianisme, il n’y a pas de poésie forte et profonde.

792. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »

… Ainsi donc, ne l’oubliez pas ! […] Vous ne l’oublierez plus.

/ 2639