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779. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »

II Augustin Thierry l’avait oubliée. […] Elle est restée obscure, cette bataille, et il faut aller la chercher au fond de quelque chronique oubliée, lorraine ou bourguignonne, pour la retrouver !

780. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Sévigné » pp. 243-257

sur des figures célèbres ou oubliées du xviie  siècle, et cela dans le but respectable de rire un petit et de nous amuser. […] Son histoire, à celle-là, — oubliée par la grande Histoire, — est assez obscure devant les hommes ; mais elle éclate devant Dieu, et Babou a su nous dégager de cette obscurité visible le rayonnement intérieur.

781. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307

Il nous a fait l’honneur de nous oublier dans son livre, nous autres chrétiens. […] Mais si de nous oublier a été une raison pour qu’il n’ait pas vu clair dans sa théorie de l’Histoire, je me contenterai de le signaler, et de passer aux qualités vraiment distinguées et charmantes d’un livre intéressant et amusant (je n’en rabattrai rien), et qui jure si joliment avec le ton et la morne gourme de l’ennuyeuse Revue dans laquelle il fut publié.

782. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274

Et d’ailleurs, l’accent de ce livre sur Les Soldats de la Révolution me ferait souvenir de la trempe chrétienne de cette âme prostituée, mais non tuée, si j’avais pu l’oublier. […] Et, pourtant, ce n’est pas assez ; j’aurais voulu connaître aussi le grand peuple obscur, oublié, qui a donné sa vie dans ces longues guerres… » Oui !

783. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »

À ces deux moments d’une vie rompue et qu’il jeta, comme une branche d’arbre cassée, de deux côtés si différents, Lamennais avait le masque colossal que le génie se compose lui-même et qui fait croire à la toute-puissance de la vie et de l’intensité dans ces sublimes infirmes, dans ces pauvres créatures souvent délicates et souffrantes, que ce soit Lamennais lui-même, Pascal ou Byron, et c’est ce masque oublié, délacé dans des lettres familières et faciles, où l’on respire même de son talent, qui permet de trouver, sous l’écrivain, l’homme. […] Quand il traduisit l’Imitation et qu’il y oubliait son génie, il allait tout uniment au courant pour lequel il était fait, il suivait la pente de son âme et de son instinct.

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