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638. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre v »

Un « Maguem David » me bercerait peut-être d’un dernier frisson, et mon esprit se complaît à la pensée de dormir mon sommeil éternel à l’ombre du symbole de Sion ».‌ […] Que leur a dit la Sagesse qui repose dans l’ombre de la vieille synagogue ?

639. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

Le bonheur est donc une ombre, la vie une déception, nos désirs un piège trompeur. […] La terre fouillée a révélé des créations englouties ; sa surface est l’ossuaire de cinq ou six mondes, et les étages de ses couches ne sont que des lits entassés de cercueils. « On s’est convaincu qu’il fut un temps où la nature n’avait su produire à sa surface que des végétaux, végétaux immenses auprès desquels les nôtres ne sont que des pygmées, et qui ne couvraient de leur ombre aucun être animé.

640. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XIX » pp. 76-83

Soyez donc élevé par madame de Maintenon et à l’ombre des charmilles de la plus noble cour, pour venir parler en égrillardes de la rue du Helder.

641. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXVI » pp. 100-108

On se rappelle à Paris la malencontreuse journée où il essaya de répondre à Lamartine au moment de la grande défection de celui-ci : c’était, nous assuraient les témoins, un singulier et triste spectacle que, dans une situation où pourtant il y avait, rien qu’avec du bon sens, tant et de si bonnes choses à dire, de voir un orateur aussi habile, une langue aussi dorée et aussi fine que l’est Villemain, balbutier, chercher ses mots et ses raisons ; on aurait cru qu’il n’osait frapper par un reste de respect pour le génie littéraire ; que l’ombre de ce génie, un je ne sais quoi, le fantôme d’Elvire debout aux côtés du poëte et invisible pour d’autres que pour l’adversaire, fascinait son œil et enchaînait son bras.

642. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « L’exposition Bodinier »

Ils acceptent d’être, pendant leur vie, des ombres vaines et changeantes, que les poètes façonnent et pétrissent pour nous faire tour à tour rire, pleurer et rêver.

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