Comme un vent du printemps dissipe soudain les nuages, puis, remuant les profondeurs de la mer tumultueuse et stérile, et, sur la terre chargée d’épis, ravageant les beaux sillons de l’homme, monte jusqu’à la demeure inaccessible des dieux et éclaircit la face du ciel, tandis que l’éclat du soleil reluit sur la terre fertile et ne laisse plus de vapeurs visibles aux yeux ; ainsi marche la vengeance de Jupiter. […] On le contemple des yeux comme un rempart, car seul il vaut un grand nombre. » Tyrtée, dont l’âge, déterminé par son action dans la guerre de Messénie, se rapporte au sixième siècle avant notre ère, est contemporain des sept sages de la Grèce et antérieur à Eschyle.
Son toit n’est pas plus haut que ton front et tes yeux.
Le volume que nous avons sous les yeux laisse certainement à désirer pour l’art, pour la composition et l’expression ; souvent, quand il parle du Jour des Morts, quand il nous peint sa paisible et assise existence sous le toit qui est à lui, quand, dans le silence de son vallon, il entend et nous raconte la voix de son cœur, en ces endroits, tout en étant lui-même, le poète nous rappelle un peu trop le maître harmonieux dont l’inspiration l’a éveillé.
Ces cruelles et sacrilèges Poésies, qui insultent Dieu et le nient et le bravent, rappellent involontairement les plus grandes douleurs de l’orgueil humain, et on y retrouve comme un grandiose souvenir des yeux convulsés de la Niobé antique, des poignets rompus du Crotoniate et de la cécité de Samson dans l’entre-deux de ses piliers, — cette terrible cécité, qui renverse quand elle tâtonne !
Le drame, pour donner d’abord mon impression d’ensemble, me paraît valoir, surtout par la facture des vers, qui sont souvent fort beaux ; la faiblesse, à mes yeux, c’est que M.