Le grand Alcandre, pour avoir le plaisir de voir madame de Montespan, allait plus souvent chez madame de La Vallière, et madame de La Vallière, se faisant l’application de ces nouvelles assiduités, en aimais davantage encore madame de Montespan… Mais enfin… elle s’aperçut bientôt de la vérité… elle se plaignit au grand Alexandre, qui lui dit qu’il était de trop bonne foi pour l’abuser davantage ; qu’il aimait madame de Montespan ; mais que cela n’empêchait pas qu’il ne l’aimait comme il devait, et qu’elle devait se contenter de ce qu’il faisait pour elle… Nouveaux pleurs, nouvelles plaintes… Mais le grand Alcandre n’en étant pas plus attendri, lui dit une seconde fois que si elle voulait qu’il continuât de l’aimer, elle ne devait rien exiger de lui au-delà de sa volonté ; qu’il désirait qu’elle vécût avec madame de Montespan comme par le passé, et que si elle témoignait la moindre chose de désobligeant à cette dame, elle l’obligerait à prendre des mesures. […] Je n’insisterai pas sur ce rapprochement qui restera toujours affligeant pour les nobles admirateurs du grand poète, si de nouvelles lumières ne viennent en détruire l’effet.
De là résulte, par conséquent, l’inutilité des castes, ou d’institutions analogues, dans les temps nouveaux. […] La pensée a voulu réagir contre de nouvelles entraves qui lui étaient imposées. […] Nous avons, il est vrai, découvert un monde nouveau ; mais nous avons cessé de connaître l’intérieur de l’Afrique. […] La liberté de la presse est, dans nos institutions nouvelles, ce que, dans les machines à vapeur, sont les soupapes de sûreté pour remédier à l’excès de la force d’expansion de la vapeur.
Pourquoi tenter des voies nouvelles et ne pas se renfermer dans sa première manière ? […] À notre avis, le désir d’être nouveau l’a égaré bien loin de la vérité. […] Guizot un nouveau Moïse, ou plutôt un nouveau Jéhovah. […] Ce qu’il a voulu, il le veut encore, quoiqu’il propose à son activité un but nouveau. […] Il comprend que la dignité nouvelle dont il est revêtu lui impose des devoirs nouveaux.
Alexandre Nous avons rêvé souvent des chansons nouvelles pour notre temps nouveau, des chansons agitées des grandes inquiétudes et des grands désirs comme les âmes de notre âge.
Enfin l’esprit français, de siècle en siècle, revêt des formes ou reçoit des éléments nouveaux. Tout ce qu’il a été lui est à chaque moment attaché comme un poids qui l’entraîne : mais, à chaque moment aussi, des forces nouvelles surgissent qui accélèrent ou dévient son mouvement en mille façons. […] Au xvie siècle, affranchi par l’antiquité retrouvée sinon matériellement dans ses œuvres, du moins dans son véritable esprit, éveillé au sens de l’art par la vision radieuse que lui offre l’Italie, le génie français crée ou emprunte les formes littéraires capables de satisfaire ses besoins nouveaux de science et de beauté.