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1233. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

A propos de son cours sur la Destinée humaine, où il semblait n’indiquer qu’à peine aux jeunes âmes inquiètes un sentier religieux qu’on aurait voulu alors lui entendre nommer, on disait dans un article du Globe de décembre 1830 : « Comme un pasteur solitaire, mélancoliquement amoureux du désert et de la nuit, il demeure immobile et debout sur son tertre sans verdure ; mais du geste et de la voix il pousse le troupeau qui se presse à ses pieds et qui a besoin d’abri, il le pousse à tout hasard au bercail, du seul côté où il peut y en avoir un. » Le propre de M.  […] Jouffroy, qui n’y est pas nommé, l’une à M*** : Ô vous qui lorsque seul, etc., etc. ; et l’autre qui a pour titre : Le Soir de la Jeunesse.

1234. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

Un vieux cuisinier, nommé le père Joseph, et qui était en même temps l’intendant de confiance de mon oncle, gouvernait de son fauteuil, au coin de l’âtre, les servantes et présidait aux repas. […] L’œil plus perçant et plus exercé d’une jeune couturière nommée Nicette, qui travaillait habituellement au château, finit par tout entrevoir ; elle parla à la Jumelle des attentions du petit Didier ; elle parla au petit Didier des préférences de la Jumelle ; elle finit ainsi par en savoir assez sur l’état de ces deux cœurs pour que le toucheur de bœufs crût pouvoir s’enhardir jusqu’à la pensée de faire parler de mariage au père de la jeune fille.

1235. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

Le nom justement respecté de l’honnête homme qui inventa cette sublimité diplomatique est sur mes lèvres ; mais je ne le nommerai pas, par considération pour sa probité politique digne de meilleures inspirations. […] Les conseils où les États méditent leur diplomatie se nomment des cabinets, pour indiquer le petit nombre, le recueillement, le silence, le secret dans lequel doit s’élaborer la diplomatie, ce mystère de la vie des peuples : Odi profanum vulgus et arceo.

1236. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

La science proprement dite n’a découvert que des mots pour nommer ces phénomènes, et des chiffres pour les calculer. […] Je cherche des noms pour te nommer, des formes pour t’incarner, des limites pour te contenir, des couleurs pour te peindre, et, n’en trouvant point que tu ne dépasses, je me tais, je me confonds, je reste ébloui et muet de ton incorporéité !

1237. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

Toi que leur bouche a si souvent nommé, Entends pour eux les larmes de leurs frères ! […] Les âges, Inégaux pour tes ouvrages, Sont tous égaux sous ta main ; Et jamais ta voix ne nomme, Hélas !

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