L’Abbé Boyer, pour éprouver si la chute de ses Pieces ne devoit pas être imputée à la mauvaise humeur du Parterre, fit afficher la Tragédie de Judith sous le nom de Pader d’Affezan, jeune Gascon nouvellement arrivé à Paris.
Fléchier à la femme d’un Président de Rennes : « A l’égard de Mlle Descartes, son nom, son esprit, sa vertu, la mettent à couvert de tout oubli, & toutes les fois que je me souviens d’avoir été en Bretagne, je songe que je l’ai vue, & que vous y êtes ».
On ne peut lire ces Réflexions, sans en aimer l’Auteur, qui les a publiées sous le nom d’un Militaire, pour se rendre moins suspect aux Militaires mêmes à qui elles sont adressées.
Tout ce qu’il a écrit, porte le caractere d’une ame sensible, d’un cœur vraiment jaloux de l’honneur & de la prospérité de sa Patrie : son Ouvrage de l’Ami des Hommes justifie son titre, & méritera ce nom à l’Auteur dans la postérité.
Il est de certains Esprits qui exigent des objets présens pour les animer & les féconder ; & tels de nos Poëtes modernes, qui ont cru se faire un nom en ne voulant rien devoir aux autres, n'ont fait que mieux sentir leur foiblesse, par la médiocrité de leurs créations.