Dans l’un & l’autre genre, il est naturel, précis, noble, & souvent élégant, qualités qui se rencontrent rarement aujourd’hui dans un même Ecrivain.
Ses Plaidoyers sont d’un style véhément, rapide, pleins de pensées nobles, de tours énergiques, & d’expressions heureuses.
Il n’a pas une force aussi continue que son modele ; mais il a en général la touche noble, vigoureuse.
Autour de lui, mille cavaliers nobles, distingués par les pommes d’or de leurs lances, et les dix mille Immortels portant sur leurs casques des couronnes d’or. […] L’orgueil hellénique redressa son âme avilie, et le traître fit cette noble réponse : « Ô roi ! […] Le noble Olympe hellénique était menacé de nouveau par une gigantomachie de démons barbares. […] Le luxe emphatique de l’Orient choquait la noble simplicité des Grecs, ils le raillaient et le méprisaient. […] La civilisation aurait été jetée dans un autre moule, et aucune des nobles formes que le génie grec lui a imprimées n’aurait pénétré cette épaisse enveloppe.
Le roi encensé, il allonge son coup de pied à « cette révolution, qui se plongeait dans tous les crimes et rampait sous tous les maîtres », il insulte Buonaparte, se pâme à la lecture de la proclamation à l’armée du Comte d’Artois, lieutenant-général du royaume, envoyé à Lyon pour arrêter la marche de Napoléon, et il la commente ainsi : « Plus le langage était noble et délicat, moins il était propre à faire impression sur des esprits qui ne semblaient accessibles, qu’à celui de la séduction. […] Mais auparavant il avait « béni l’avènement de la reine Victoria » et célébré le Czar Nicolas « le noble et pieux empereur18 ». […] En 1848, les conservateurs et les réactionnaires les plus compromis se prononcèrent pour la république que l’on venait de proclamer : Victor Hugo n’hésita pas une minute à suivre leur noble exemple. […] Les bravaches du romantisme, les Janin, les Gautier, reculèrent épouvantés ; mais Hugo ne cligna pas de l’œil, il empoigna les substantifs et les adjectifs horrifiants, qui envahissaient la langue écrite dans les journaux et parlée à la tribune des assemblées populaires ; et prestidigitateur merveilleux il jongla à étourdir les badauds, avec les immortels principes de 1789 et les mots teints encore du sang des nobles et des prêtres. […] La brigande Vendéenne était une Voltairienne décidée : À Madrid, elle plaça ses enfants au collège des nobles, mais « s’opposa énergiquement, malgré la résistance des prêtres directeurs, à ce qu’ils servissent la messe comme les autres élèves et défendit même qu’on fît confesser et communier ses enfants ».