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602. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

On rencontre quelquefois de ces hommes inattendus qui étonnent d’autant plus, qu’ils ont l’esprit naturel & vraiment original. […] Comme tout occupé de l’harmonie de ses vers, il a fait disparoître le naturel, la naïveté ! […] Tant que l’on ne restituera pas à l’Art son étendue naturelle, on le verra, sous le joug, froid & inanimé. […] L’homme de génie, au-lieu de viser à une idée unique, isolée, cherchera le tableau simple & naturel d’après le cours des évènemens. […] Les plus héroïques passions ont une contagion naturelle.

603. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Remarquez-vous ces hasards de l’esprit français qui ressemblent bien à des lois géné* raies et naturelles ? […] Par une réserve fort naturelle, nous disserterons peu sur la littérature arabe, dans ses rapports avec l’Europe au moyen âge. […] Un enfant ne manque pas de dire, par sa logique naturelle : Irai-je-t’y ? […] Il est là dans sa langue naturelle ; il s’en sert pour écrire à des femmes, à Béatrix, à Mathilde. […] Dans ce récit, les tournois paraissent le rendez-vous naturel, le Forum du temps.

604. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Ou plutôt, après tout, c’est moins remarquable que naturel et qu’honorable. […] Et, de toutes les capitales, Paris seul les produira comme un fruit naturel. […] Elle transpose les valeurs naturelles en valeurs urbaines, le paysage en humanité. […] De même il était naturel que Quinault eût moins d’ennemis que Racine. […] Il était naturel qu’ils fussent sympathiques l’un à l’autre.

605. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dupont, Pierre (1821-1870) »

Par grand bonheur, l’activité révolutionnaire, qui emportait à cette époque presque tous les esprits, n’avait pas absolument détourné le sien de sa voie naturelle. […] Tyrtée du peuple, par l’accent si pénétrant, les nobles coups d’ailes et aussi par les délicieuses rencontres et la poésie naturelle de ses chansons intitulées : Le Chant du pain, le Chant des ouvriers, le Louis d’or, le Braconnier, etc… qui vieilliront moins que celles de Béranger.

606. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Elle avait été appelée à l’éducation des enfants naturels par les mêmes motifs qui avaient fait confier à madame de Montausier celle des enfants légitimes. […] Elle était un des premiers sujets de l’école de Julie d’Angennes ; il y avait de la différence sans doute entre la place de gouvernante des enfants de France et celle des enfants naturels : il y avait aussi de la distance entre Julie d’Angennes, duchesse de Montausier, et Françoise d’Aubigné, veuve Scarron ; mais les traditions de la cour, depuis François Ier, l’élévation et l’insolence des maîtresses avouées, l’élévation, l’insolence et la turbulence des bâtards avaient habitué à regarder les légitimations de ceux-ci comme à peu près équivalentes à la légitimité.

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