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318. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Malherbe »

à Caen en 1555, le premier de neuf enfants, fils de noble homme François Malherbe, sieur Digny, d’un conseiller au Présidial de Caen (et non au Parlement de Normandie, comme il aimait à le faire croire quand il était en Provence ; les poètes se plaisent à agrandir les choses), il se piquait de descendre de très ancienne noblesse. […] Son autre fils, le dernier de ses enfants et le seul qui atteignit à l’âge de jeunesse, fut tué en duel à vingt-six ans, par Fortia de Piles, et son père voulut le venger ; il le pleura moins comme père que comme chef de famille, chef de race. […] Née pour être chantée, si bien que son nom est synonyme de chant, elle n’est plus qu’imprimée. […] tous les pensers dont les âmes bien nées Excitent leur valeur et flattent leur devoir, Que sont-ce que regrets, quand le nombre d’années     Leur ôte le pouvoir ? […] Ne pas tenir à l’argent, être au-dessus de l’argent, c’est le plus grand signe, chez un homme d’ailleurs capable, qu’il est fait et qu’il est pour la chose publique.

319. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

Ils étaient nés dans ces nuits de Paris dont parle Bonaparte, — nuits triomphales et furieuses, consacrées par Vénus elle-même, pour réparer, dans les orgies des noces, les sanglantes brèches de la Victoire. […] Ils naquirent et grandirent avec le goût de la couleur ; la passion de l’infini, de l’immense et du majestueux s’était développée dans leur cœur, au détriment de l’harmonie. […] La vie née sans fin de la mort. […] La popularité de Voltaire est plutôt née de ce qu’on nommait son irréligion. […] Car l’œuvre naît d’abord, puis la formule qui sert à esthétiser, à dialoguer, à interpréter1.

320. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 234-238

Baudrand, [Michel-Antoine] Abbé, à Paris en 1633, mort dans la même ville en 1700, connu par un mauvais Dictionnaire Géographique in-folio, qui n’a pas laissé d’être utile à ceux qui en ont composé de meilleurs. Bayle, [Pierre] Professeur de Philosophie à Sédan, puis à Rotterdam, au Carlat, petite ville du Comté de Foix, en 1647, mort à Rotterdam en 1706 ; un des plus célebres Critiques du siecle dernier, & le plus subtil Dialecticien que nous connoissions.

321. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 343-347

[Pierre de] On ne sait pas où est cet Auteur, mais c’est une bien petite gloire perdue pour sa patrie. […] FRERET, [Nicolas] de l’Académie des Inscriptions, à Paris en 1688, mort dans la même ville en 1749, Ecrivain également célebre & par l’étendue & par l’abus du savoir.

322. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 121-125

] Chanoine de la Sainte-Chapelle, en Normandie en 17.. […] En continuant le genre pour lequel il semble , le Fabuliste en écartera ce qui le dépare ; & ses talens, perfectionnés par ce moyen, n’auront même plus besoin de l’indulgence, qu’ils sont en droit d’obtenir aujourd’hui par le mérite qui les annonce.

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