Or cette Émotion, l’Idée, procédant par étapes successives, par graduations logiques et nécessaires, est impuissante à la donner d’emblée.
Il est sans doute peu nécessaire de faire remarquer combien les confins qui séparent ces grandes périodes sont vagues et incertains.
On pourrait croire que l’unité de ton était, au moins pour notre théâtre, la conséquence nécessaire de cette loi de l’art qui établissait l’unité de lieu, de temps, d’action : Qu’en un lieu, qu’en un temps, un seul fait accompli Tienne, jusqu’à la fin, le théâtre rempli.
Son mérite avoit survécu à la dextérité de sa main, et il inventoit encore quand il n’avoit plus les talens nécessaires à l’éxecution de ses inventions. à cet égard, il n’en est pas tout-à-fait des poëtes comme des peintres.
" si la tragedie peut subsister sans vers… etc. " je doute fort que ce raisonnement excusât le gout des atheniens, suposé que la musique et la danse dont il est parlé dans les auteurs anciens, comme d’agrémens absolument nécessaires, dans la representation des tragedies, eussent été une danse et une musique pareilles à notre danse et à notre musique, mais, comme nous l’avons déja vu, cette musique n’étoit qu’une simple déclamation, et cette danse, comme nous le verrons, n’étoit qu’un geste étudié et assujetti.