et la seconde, moins éclatantes, est un tout autre genre d’instrument et de tout autre portée, car c’est un instrument de musique religieuse. Or la musique religieuse peut être fort utile ici, puisque nous nous piquons d’écrire un livre religieux.
On ne le rongeait pas et on ne le plantait point sur un pal pour que les rossignols de la musique, qui aiment le cadavre comme des corbeaux, pussent s’en régaler, dans l’intérêt de leur voix. […] Il n’est pas heureux en France, depuis quelques années… On l’a mis en chansons… mais avant d’être la proie des musiciens (il n’aimait pas la musique, et peut-être était-ce là un pressentiment de ce qui devait lui arriver !)
Il avait — avec un observateur très profond, dit-il, — remarqué que la musique « avait pour but la santé », — ce dont ne se doutait guères Beethoven, et il se régala de musique.
Il y avait bien eu Rouget de Lisle et La Marseillaise, ce canon de quatorze armées, mais La Marseillaise n’avait été que la voix de fer et de feu du patriotisme retentissant dans des vers mal faits, dont la musique était la seule poésie. Ici, au contraire, c’était aussi du patriotisme, mais d’une inspiration plus haute, parce qu’elle était moins collective, exprimé dans des vers qui n’avaient pas besoin de musique pour paraître beaux, et comme, avant eux, la langue française n’en connaissait pas.
Le second, remis en musique par M. d’Auvergne & représenté en 1758., n’a pas moins réussi. […] Si ses autres Opéra n’ont pas été remis au théatre, c’est la faute de la musique & non des paroles. […] Nous n’avons point de Poëte plus Poëte que Rousseau ; c’est-à-dire, qui ait porté à un si haut degré le talent de réunir dans une versification harmonieuse & pittoresque les charmes de la Musique & de la Peinture. […] Les cantates sont ainsi que les chansons l’ouvrage de la Poésie & de la Musique ; mais elles sont susceptibles de bien plus de beautés. […] Nous en avons de lui qui sont susceptibles de tous les charmes de la Musique.