La différence des deux formes, à dire vrai, était plutôt extérieure : la musique d’opéra, comme la musique instrumentale, demeurait exclusivement des musiques. […] Je pense que ces merveilles auraient dû terminer toute musique ; elles terminent, du moins, la musique dite classique. […] On eut des musiques orientales, hindoues, hébraïques, languedociennes. […] Issue de la démocratie, elle est devenue la musique préférée de nos démocraties. […] Cet article sur la musique retrace l’histoire de la musique qui semble aboutir à Wagner.
Évidemment, vous connaissez tous en France la musique de Palestrina, de Vittoria, de ces vieux contrapunticistes : — n’y avez-vous pas remarqué combien les signes employés avaient une signification tout autre que leur signification dans la musique actuelle ? […] Dès lors, la musique russe avait sa voie tracée : elle devait explorer ce vocabulaire des chansons populaires, le faire entrer dans les formes artistiques modernes et construire ainsi une musique artistique nationale. […] Leur musique suit pas à pas le jeu des émotions : c’est la mélodie infinie, le récitatif continu. […] Revue Illustrée : un article de Maurice Barrès sur les Musiques (15 décembre 1885) distingue la musique Wagnérienne des musiques d’amusement : il y a là des vues esthétiques neuves. […] Édouard Dujardin, — un essai de « traduction en mots », une transcription de la musique.
La musique sanglote avec lui au chevet du lit de mort de sa mère et s’associe à ses funérailles. […] Sa musique se suffisait à elle-même ; il chante pour chanter, Rossini pour émouvoir et pour plaire. […] Parce que les paroles, bien qu’en expliquant la musique pour le vulgaire, limitent cette musique pour le cœur et pour l’imagination de l’homme bien organisé : la parole, c’est le fini ; la musique, c’est l’infini : voilà son domaine ! […] « Mais, au nom du ciel, que signifie cette musique confuse si près de moi ? […] Mais cette musique, c’était lui ; le drame, c’était le poète.
La musique de Wagner fut reconnue de la musique, quand, aux concerts, on eut entendu, beaucoup de fois, la Marche de Tannhaeuser. […] Ma Musique ! […] À cet appel répond la musique. […] Aussi la musique a-t-elle, entre les arts, des lois spéciales. […] La musique n’est pas un art, seulement, mais un art sacré, une Religion (p. 85-92).
Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. […] Les anciens ne divisoient point comme nous par octaves le sistême general de leur musique. […] Ainsi avant que de rapporter les passages des auteurs grecs ou latins qui en parlant de leur musique par occasion, ont dit des choses qui prouvent, s’il est permis d’user de cette expression, l’existence de la melodie qui n’étoit qu’une simple déclamation, je prie le lecteur de trouver bon que je transcrive encore ici quelques endroits de ceux des anciens auteurs qui ont traité de leur musique dogmatiquement, et qui prouvent cette existence. […] On voit en le lisant, que la musique des anciens divisoit d’abord en deux genres toutes les operations que la voix peut faire. […] Ainsi je me contenterai de dire que les signes, que les semeia, qui servoient dans la musique vocale, aussi bien que ceux qui servoient dans la musique instrumentale, s’écrivoient au-dessus des paroles, et qu’ils y étoient rangez sur deux lignes, dont la superieure étoit pour le chant, comme l’inferieure pour l’accompagnement.