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662. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXX » pp. 321-322

S'il y a foule et presse, c’est comme dans une rue ; il n’y a ni émulation ni mouvement comme dans une arène.

663. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Jollain »

Jollain l’amour enchaîné par les grâces. imaginez l’amour assis sur une petite éminence au milieu des trois grâces accroupies ; et ces grâces n’en ayant ni dans leurs attitudes, ni dans leurs caractères, maussadement groupées, maussadement peintes ; la tête de l’amour si féminisée qu’on s’y tromperait, même à jeûn ; ni finesse, ni mouvement, ni esprit.

664. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Il prenait avec intelligence le mouvement indiqué et savait tenir la pose, qualité rare ! […] Bocage est un bel homme, distingué, dont les manières et les mouvements sont nobles. […] Tout est passion, mouvement ; Méphistophélès seul reste dans la sereine tranquillité qui lui est habituelle. […] Cependant, il y eut aussi de ce côté un mouvement de rénovation. […] Le grand mouvement shakespearien de 1830 s’arrêtait entravé par d’insurmontables obstacles.

665. (1890) Nouvelles questions de critique

et interrogatifs, trop d’adjurations et de supplications, trop de « mouvements » enfin, et, d’un seul mot, trop d’action ! […] Pellissier, sur le Mouvement littéraire au XIXe siècle, je ne puis m’empêcher de songer que c’était le lieu de le dire. […] Pellissier dans son livre et c’est pour achever enfin de tracer l’esquisse du Mouvement littéraire au XIXe siècle. […] Mais ce que cette méthode a fait depuis une trentaine d’années pour l’évolution du mouvement littéraire du siècle, c’est ce que je voudrais indiquer en deux mots. […] Ce qui retient dire qu’il périt de sa propre victoire… et le mouvement recommence.

666. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

En même temps que les images pâlissent, le mouvement se ralentit, se règle, ou se compasse. Je veux parler de ce mouvement dont les inflexions, si je puis ainsi dire, imitent, reproduisent, et nous communiquent la diversité, la soudaineté, la contrariété des émotions du poète. […] Ce que le mouvement de l’inspiration pouvait avoir de libre encore, d’indépendant et de capricieux au besoin, il l’a contraint sous la règle. […] De même, que resterait-il à l’âme si on lui ôtait le mouvement, et à Dieu si on lui ôtait la Providence ?  […] C’est aussi l’universelle défiance, dont le premier mouvement est de tout révoquer en doute, et plus particulièrement ce qui est imprimé.

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